Dans son autobiographie, l’acteur revient sur sa passion pour la princesse de Monaco.
Jacques Weber est un cas rare d’acteur marié à la même femme depuis toujours. En 1981, il épousait Christine avec qui il a eu trois enfants, tous artistes : Tommy (réalisateur), Stanley (acteur) et Kim (photographe). Mais avant de s’installer, le comédien de 73 ans a eu une vie sentimentale agitée, comme tous les jeunes gens de 20 ans épris de nouveauté et d’aventures.
Trouble
Dans son livre tout récent, On ne dit jamais assez aux gens qu’on les aime (éd. de l’Observatoire), dont nos confrères de Gala ont publié les bonnes pages, il revient notamment sur un épisode romantique en diable.
“Sa main me frôle, son regard me caresse.”
Dans les années 70, alors qu’il est un jeune disciple de Robert Hossein au Théâtre populaire de Reims, il fait la rencontre inopinée de Grace Kelly, princesse de Monaco, qui a, comme lui, rendez-vous avec le célèbre interprète de Jeoffrey de Peyrac dans Angélique, marquise des anges. « Et si nous prenions un verre ensemble ? » lui demande l’ancienne actrice, sublime quadragénaire qui n’a rien perdu de son magnétisme. Jacques Weber ne se fait pas prier. Il se souvient : « Au bar sombre et cosy, nous sommes seuls et trinquons. Sa coupe de champagne choque mon double whisky. […] Je respire son parfum, sa main me frôle, son regard me caresse, elle est ma reine, je suis son Ruy Blas. […] Ma princesse, j’en jurerais, se trouble de mon trouble, douce et d’une infinie tendresse. »
Le ton exalté traduit le coup de cœur pour cette femme inaccessible qu’il reconduira chez elle. « Grace me prend le bras, nous remontons les Champs-Élysées… l’Étoile est encore loin, très loin. » Pudique, il n’en dira pas plus.
Louis-Paul CLÉMENT
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