Isabelle Adjani a fait polémique en Australie. Le fait qu’elle annule sa participation au Festival de Sydney a fortement agacé son directeur, Wesley Enoch. Quelques jours après son annonce, l’actrice a donc tenu à s’expliquer dans une longue tribune.
Sa décision avait fait polémique. Le 8 janvier dernier, date d’ouverture du Festival de Sydney, Isabelle Adjani avait annulé sa venue à l’événement. Elle, qui devait se produire du 21 au 26 janvier à l’affiche de la pièce Opening Night, avait fait savoir par le biais de son metteur en scène qu’elle ne pouvait pas se rendre sur place en raison des incendies qui ravagent l’Australie. « C’est dû à une conjonction entre des raisons médicales d’Isabelle et la situation dans laquelle se trouve l’Australie avec ces feux et cette fumée », avait révélé au Parisien Nicolas Roux, qui a assuré que ce n’était pas « un caprice » de la star de 64 ans. Selon ses dires, le médecin de l’actrice lui aurait indiqué qu’il était « trop dangereux pour elle de s’exposer aux fumées. » Seulement voilà : la nouvelle a été très mal reçue par Wesley Enoch, le président du Festival. Dans les colonnes du Sydney Morning Herald, il s’en est violemment pris à la star de La journée de la jupe.
Isabelle Adjani répond à la polémique
L’Australien de 51 ans s’était montré très dur envers Isabelle Adjani. « C’est déprimant pour nous qui devons déjà vivre avec ça, je suis très en colère et affecté. Le signal que cela donne, c’est qu’ils ne se préoccupent pas de nous, mais bien plus d’eux-mêmes et de leurs peurs », avait-il fustigé. Et si la maman de Gabriel-Kane et Barnabé est dans un premier temps restée silencieuse, elle vient tout juste de réagir à la polémique. Dans une tribune publiée par le journal Le Monde, elle rappelle ainsi qu’elle a bien évidemment conscience de la gravité des événements. Mais selon elle, sa venue n’aurait pas arrangé la situation, bien au contraire. « Non, l’art ne soigne pas tout, assure celle qui a incarné la Reine Margot sur le grand écran. Il ne s’agit plus de paraître sur scène, de jouer quand ce qui nous habite, c’est la décence et le respect dû aux victimes des flammes. Les artistes ne sont pas là pour nourrir le déni. »
Pour Isabelle Adjani, il y a plus important à faire que « polémiquer sur le fait qu’on annule ou pas ». C’est d’ailleurs ce qu’elle reproche à Wesley Enoch, dont elle n’aurait « pas [pu] se résigner à serrer la main ». « Il fustige notre petite troupe avec sa déception dans les médias et sur le site du festival, traitement qu’il administre à la volée à tous les autres artistes internationaux qui ont décidé d’annuler leur participation. […] Nous sommes des artistes et, aujourd’hui plus que jamais, notre tâche est de redonner du sens aux choses. Nous ne voulons pas regarder le monde d’en haut, mais être dedans, sans nous barricader dans le luxe ou une bulle d’oxygène VIP »,lui a ainsi répondu l’ex de Jean-Michel Jarre. De quoi remettre les pendules à l’heure.
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