INTERVIEW – Sophie Gastrin (19/20) : « J’ai la chance d’avoir un mari qui a toujours été présent »

Sophie Gastrin est l’une des jokers de l’été de France 3. La journaliste y présente les informations comme chaque année. Entretien.

Gala.fr se met à l’heure d’été ! Avec des vacances scolaires estivales, on vous embarque à travers les tubes de l’été, les entretiens ensoleillés, les bons conseils pour la plage, mais on vous parle également de télévision. Comme chaque été, les chaînes proposent à leurs téléspectateurs des animateurs ‘jokers’ pour les journaux télévisés. Ainsi, Sophie Gastrin prend place au 19/20 de France 3, en remplacement d’Emilie Tran Nguyen. Le journaliste a accepté de nous accorder une interview pour nous en parler.

Gala.fr : Comment abordez-vous ces journaux de l’été ?
Sophie Gastrin
: Mon marathon est déjà entamé mais je suis d’attaque ! (Elle rit)

Gala.fr : L’été, les sujets d’un journal sont-ils un peu plus léger ou l’actu prime sur l’ambiance estivale ?
Sophie Gastrin
: J’ai l’impression que l’actu est certes différente, mais qu’elle reste dense. L’année dernière, il y avait les incendies terribles en Gironde, par exemple. Après, évidemment, on aura des sujets plus estivaux. Mais, l’été, le travail continue et on ne s’ennuie pas.

Gala.fr : La passion pour l’information, elle remonte à l’enfance ?
Sophie Gastrin
: Cette passion a commencé quand j’avais quatre ans. C’est une vocation, j’adore mon métier. Je suis de l’Île de la Réunion, j’ai grandi là-bas. Je regardais la télé, et je disais à ma mère « Un jour, je serai dans cet écran ». Et le jour où c’est arrivé, elle m’a dit « Tu me l’avais toujours dit ! ».

Gala.fr : Y avait-il cette envie de montrer que la petite fille de la Réunion pouvait réussir son rêve et être à la télé chaque jour ?
Sophie Gastrin
: Oui, un peu. Je suis d’ailleurs montée à Paris pour mes études dans le journalisme et après mon diplôme, j’y suis restée pour apprendre et faire mes armes. J’ai été embauchée sur Paris Première où je faisais des reportages sur la culture.

Gala.fr : Être joker l’été n’est pas un peu ingrat pour ce qui est des vacances en famille ?
Sophie Gastrin
: J’ai la chance d’avoir un mari qui a toujours été présent et compréhensif. Il a toujours compris qu’on pouvait lier le travail et la famille. Je n’ai jamais été dans la culpabilité de dire « je suis une mauvaise maman » car j’ai toujours trouvé le bon équilibre. Et puis aujourd’hui mes enfants sont grands, on s’organise des week-ends pour se voir et être heureux ensemble. C’est fondamental pour moi.

« J’aime savoir ce qu’il se passe dans le monde »

Gala.fr : Est-ce que vos proches vous regardent ? Et si oui, émettent-ils des critiques ?
Sophie Gastrin
: Oui, mais ils ne sont pas très objectifs. Je suis la maman, la femme ou la fille donc ce n’est vraiment pas impartial.

Gala.fr : Vous présentez les informations, une fois que les vacances arrivent, vous parvenez à décrocher et ne plus vous tenir au courant de l’actualité ?
Sophie Gastrin : Si je reste en France, non, mais si je suis à l’étranger, oui. En fait, j’aime savoir ce qu’il se passe dans le monde, c’est dur de décrocher rien qu’une semaine.

Gala.fr : Y’a-t-il un moment ou une actualité lors de l’un JT que vous n’oublierez jamais ?
Sophie Gastrin
: Je n’oublierai jamais les attentats du 11 septembre 2001. J’ai présenté le JT à la Réunion, comme tous les journalistes, nous étions en attente d’informations vérifiées. J’étais un peu en apnée.

Gala.fr : Près de 15 ans d’information. Avez-vous remarqué une différence ou une évolution du traitement de l’information ?
Sophie Gastrin : Oui bien sûr, avec les téléphones portables et les réseaux sociaux, aujourd’hui tout le monde filme tout mais être JRI (journaliste reporter d’images), c’est un métier. La multiplication des images amateurs multiplie les risques de Fake News. C’est une vraie mission de Service Public de lutter contre la désinformation.

Gala.fr : Vous arrive-t-il de ressentir une déception lorsqu’il se passe une grande chose alors que vous ne travaillez pas ?
Sophie Gastrin : Bien sûr, en tant que journaliste, on souhaite tous avoir l’opportunité de couvrir une actualité importante, ça peut être une belle histoire comme un sauvetage ou une victoire française à la Coupe du Monde.

Gala.fr : Le 12/13 et le 19/20 s’arrêtent sur France 3. Où serez-vous à la rentrée ?
Sophie Gastrin : Je suis très attachée à France Télévisions et je continuerai Télématin sur France 2. Je suis journaliste à la rédaction nationale et continuerai à la rentrée de faire partie des jokers des JT et éditions d’information de France Télévisions.

Crédits photos : Nathalie GUYON

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