En décembre dernier, la vie de Diane Leyre a basculé. Elle était élue Miss France 2022. Après six mois de règne, la jeune femme a accepté de faire un point auprès de Gala.fr. L’occasion de répondre aux tacles, de dévoiler ses sentiments les plus profonds, et de découvrir une Diane Leyre lumineuse.
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Diane Leyre – Miss France 2022
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Diane Leyre est et restera Miss France 2022. Ces mots ont fait basculer le destin de la jeune femme parisienne âgée de 24 ans en décembre dernier. Voilà six mois désormais que Diane Leyre va à la rencontre des Français, enchaîne interviews et représentations, et toujours avec un sourire jusqu’aux oreilles. Avec elle, on a souhaité faire un petit point sur ces six premiers mois, et c’est avec un naturel déconcertant que Diane Leyre a répondu. Rencontre avec une Miss France cash, drôle et bosseuse.
Gala.fr : Déjà six mois que tu es Miss France. Que le temps passe vite !
Diane Leyre : Très vite, qu’on se le dise. Et là, je suis à la conférence de presse pour la future Miss Île-de-France, ça fait un petit truc au coeur. En six mois, il s’est passé beaucoup de choses, et j’ai l’impression que j’ai pas pu encore faire tout ce que j’ai envie de faire, donc ces six prochains mois, je vais en profiter à fond.
Gala.fr : As-tu le sentiment que tout va trop vite ou tu parviens à profiter de ce qui s’offre à vous ?
Diane Leyre : Je vis l’expérience à 100%. J’enchaîne, et j’adore ça.
« Miss France est un bon test de sociabilité »
Gala.fr : En décembre, ta vie a basculé du jour au lendemain. Du jour au lendemain, tout le monde te connaît, t’interpelle, tandis que pour toi, cela reste des inconnus. N’est-ce pas compliqué à gérer ?
Diane Leyre : C’est vrai que Miss France est un bon test de sociabilité, car je pensais être sociable, mais quand on ne le vit pas, on peut pas savoir. C’est vrai que beaucoup de personnes veulent nous connaître, nous parler, et c’est fou car j’ai beaucoup appris sur moi. Je suis très fermée amicalement, bien que sociable, j’ai beaucoup de copains mais peu d’amis, et je me rends compte que j’aime vraiment les gens, et le fait qu’on vienne me parler, me soutenir, ça donne une énergie au quotidien, et c’est viscéral pour moi. Car après tout, je suis comme tout le monde, il y a des matins où je me réveille et je veux rester dans mon lit, et quand je vais rencontrer les Français, ça me booste, et c’est comme si le manque de sommeil ou d’énergie s’évaporait.
Gala.fr : Devoir s’adapter aux nombreuses personnes qu’on rencontre, à sa nouvelle vie, aux nouvelles règles, ça a dû être fatiguant au début de ton règne !
Diane Leyre : Bizarrement, je me suis adaptée facilement je trouve. Mais ce qui est vrai au début, c’était de se retrouver en période de polémique sur le concours. On parlait beaucoup de féminisme, on m’en parlait beaucoup et j’étais un peu frustrée. C’est dur car on ne contrôle pas ce que les médias veulent faire de nous. A mon sujet, on jouait beaucoup sur l’image de la parisienne, hautaine, une image qui n’est pas du tout le mienne. Le fait que je m’exprime bien à l’oral, ça a également été tourné comme quelque chose de péjoratif, alors que c’est positif de pouvoir parler et avoir de l’ambition à 24 ans. C’était dur psychologiquement, car les images restent en tête, ce n’est pas qui je suis, et les gens se rattachent à ça. Heureusement, je rencontre beaucoup de personnes qui peuvent se rendre compte que je suis différente de l’image qui a pu être donnée de moi, et oui, au début, c’était compliqué.
Gala.fr : Tu parlais du féminisme, mais hélas, chaque Miss se retrouve questionnée à ce sujet, chaque année.
Diane Leyre : Bien sûr, mais la première semaine de mon règne, j’ai fait 57 médias, et à chaque fois on me parlait féminisme, et on ne me demandait pas qui j’étais, quel était mon passé…
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Gala.fr : D’ailleurs, quelle question tu aurais aimé qu’on te pose ?
Diane Leyre : J’étais frustrée qu’on ne me parle pas de mes études. On écrivait que j’avais fait de bonnes études, et un magazine avait même écrit le prix de mes études, mais on ne s’est pas intéressé au financement. En fait, je n’ai pas payé mes études, car j’ai eu une bourse et au mérité. Tout le monde parlait de mes études, d’une parisienne fille à papa, mais moi, je me suis débrouillée toute seule, je suis indépendante de mes parents depuis mes 17 ans, et tout ce que j’ai fait, c’est seule. Je me suis vite débrouillée seule, et moi à 15 ans, je voulais m’acheter des choses sans rien demander à personne.
Gala.fr : Une forme de fierté ?
Diane Leyre : Complètement. J’adore mon père, je peux être fille à papa, mais pas dans le sens que c’était dit, et dire que j’ai été pourrie, gâtée, c’est pas vrai. Je me suis battue comme tout le monde, et j’étais dégoutée des propos réducteurs.
Gala.fr : Et comment tes parents ont vécu ces critiques ?
Diane Leyre : Ils ne voulaient pas réagir. Ils ont fait une émission, ils ont été content pour moi, mais la notoriété, ils n’ont rien demandé, donc ils ont décidé qu’ils ne voulaient pas apparaître dans les médias.
Gala.fr : Revenons à ton élection. Que t’es-tu dit quand ton nom a été prononcé ce soir de décembre 2021 ?
Diane Leyre : Rien ! Quand ils ont dit mon nom, il y a eu un aspect robotique qui s’est mis en place et qui me disait : « Là, il faut y aller ». Je vais vous dire, je la voulais la couronne, je l’assume. J’ai travaillé pour. Chaque jour, j’y pensais, je me le disais. Donc quand j’ai gagné, je me suis un peu dit « Tu la voulais, tu l’as fait ».
« Il y a des jours où on ne peut plus se voir en peinture »
Gala.fr : Y’a-t-il des jours où tu te dis que tu veux rester dans ton lit avec de la pâte à tartiner plutôt que faire une journée marathon Miss France ?
Diane Leyre : Oui, évidemment. Il y a des jours où on ne peut plus se voir en peinture, où je ne veux pas bouger, car je ne me sens pas à la hauteur du titre, pas jolie, et que du coup, je veux pas décevoir, et donc j’ai envie de rester chez moi. Et tu sais, je garde les bracelets que les enfants me font, et quand je les regarde, je me rappelle que c’est pas pour moi que je le fais, c’est pour eux, donc je me lève et j’y vais, et avec plaisir. Mais oui, ça serait te mentir qu’il n’y a pas des jours où mon réveil sonne, que j’ai envie de le jeter par terre et de crier ‘Laissez-moi vivre ».
Gala.fr : Sur ces six mois, y’a-t-il un événement qui reste gravé dans ta mémoire ?
Diane Leyre : Il y en a tellement. Le match de foot contre l’OL pour l’Unicef, par exemple. Le Gala des Bonnes Fées, aussi. Les premiers plateaux télés, le saut en parachute avec l’armée de l’air.
Gala.fr : En devenant Miss France, tu hérites d’une bande d’amies avec les anciennes Miss !
Diane Leyre : Des soeurs ! Il y a un côté bienveillant, et qui mieux qu’une Miss peut comprendre une Miss ? Elles sont là, sont à l’écoute, me conseillent, et j’ai hâte d’avoir la même relation avec la prochaine Miss France.
Gala.fr : Au moment où l’on se parle, tu es à la conférence de presse de Miss Île-de-France. Pointe au coeur ou fierté ?
Diane Leyre : Les deux. Pointe au coeur, car la fin d’un règne, c’est comme une relation avec son ex. D’un coup, les Français pour qui tu étais la femme de leur vie, ca se termine, et ils ont la même relation avec une autre. Puis tu es aussi seule du jour au lendemain.
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Gala.fr : Mais tu peux rester dans le coeur des Français comme Elodie Gossuin, Laury Thilleman…
Diane Leyre : Bien sûr, mais là, je suis avec les Français au quotidien, et ensuite le rythme va beaucoup se ralentir. Pareil avec la société Miss France. Là, je suis la protégée de Sylvie Tellier, et après, ça sera quelqu’un d’autre. Mais pour revenir à la question initiale, je suis aussi très fière d’aller à la rencontre des Miss, et je suis curieuse de savoir si je vais avoir un frisson qui me dira que telle fille est sûrement la prochaine Miss France.
Gala.fr : Il y a une question que les miss détestent : « Qu’allez-vous faire ensuite ? ».
Diane Leyre : C’est vrai (Elle rit). L’après, évidemment qu’on se pose la question, mais je profite du moment présent, et j’ai plusieurs opportunités donc c’est chouette. Cet été, je vais partir en vacances, je vais faire le bilan des six premiers mois, et je vais commencer à me demander ce que je veux pour l’après.
Gala.fr : Alexia Laroche-Joubert a annoncé dans Gala les nouvelles règles du concours Miss France. Tu te dis ‘Cool ça avance’ ou ‘Ca aurait pu avancer avant que je sois élue’ ?
Diane Leyre : Moi, personnellement, les règles n’auraient pas eu d’impact sur moi car je n’avais pas 25 ans, je n’étais pas mariée, je n’avais pas d’enfant. La société évolue. Miss France décide d’évoluer en même temps. Il y a eu énormément de critiques sur le concours depuis des années, mais maintenant tout est ouvert, et la balle est dans le camp des Français. On va voir si les tendances vont changer ou si rien ne change au niveau de l’élection.
Crédits photos : Denis Guignebourg / Bestimage
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