Il a réussi un miracle dans le monde du 7e art : se faire un prénom. Michael, fils de Kirk, s’est construit une carrière hors norme. Devenant comme son père une légende. Du jamais vu – ou presque – à Hollywood. Aujourd’hui, c’est tout le bonheur du monde que l’acteur de 78 ans souhaite à ses trois enfants. Rencontre.
Quiconque a déjà eu la chance de rencontrer Michael Douglas une fois dans sa vie peut témoigner de sa gentillesse, sa courtoisie, son élégance, il accorde en effet la même attention à ses interlocuteurs, quel que soit leur statut. En un mot : la classe. Sans oublier son immense talent et une carrière qui ne l’est pas moins. C’est à la fois l’homme et l’acteur que le dernier festival de Cannes a célébré en lui remettant une Palme d’Honneur. Pour l’occasion, il était entouré de Catherine Zeta-Jones, sa femme depuis 23 ans, et de leur fille, Carys, 20 ans. Ensemble, ils ont également eu un garçon, Dylan, 22 ans. L’aîné de Michael, Cameron, né d’un premier mariage, a 44 ans. Des enfants qui ont décidé de marcher dans les pas de leur père, et dans ceux de leur grand-père, Kirk Douglas. Ce dont se félicite Michael Douglas, comme il nous l’a confié lors de son séjour sur la Croisette.
GALA : Vous avez reçu en France la Palme d’Honneur. Un pays avec lequel vous avez toujours eu certaines affinités…
MICHAEL DOUGLAS : En effet, je me suis toujours senti proche de la France. C’est là que mon père a rencontré sa femme, Anne, qui a été ma belle-mère pendant 63 ans. En tant qu’attachée de presse, elle est beaucoup venue au festival de Cannes dans les années 50.
GALA : Avec du recul, quel regard portez-vous sur votre carrière ?
M. D. : Si je devais faire une analogie avec le sport, je dirais que j’ai de bonnes statistiques. Je crois avoir réussi de jolis coups et choisi les films de manière assez subtile. Et comme tout comédien, j’ai eu mon lot d’échecs. J’ai fait des films que j’aime profondément et que personne n’a vus. Mais, dans l’ensemble, je suis très fier de ma carrière.
GALA : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui débutent dans le cinéma et aimeraient suivre vos traces ?
M. D. : Tout est dans le contenu, le scénario. J’ai aussi écouté les conseils de mon père et me suis moins soucié de mes rôles. Si vos partenaires en ont un meilleur que vous, ce n’est pas grave. Sur Basic Instinct, il était clair que Sharon Stone avait un rôle fabuleux et qu’elle était géniale. Enfin, il est important de s’entourer des meilleures personnes possibles. Ma devise a toujours été : « Il faut éviter de travailler avec des cons ! »
GALA : Comment grandit-on au côté d’un père célèbre ?
M. D. : Au début, je l’admets, j’éprouvais une certaine rancœur. Il travaillait tout le temps, jusqu’à six ou sept films par an, et ne se consacrait pas beaucoup à nous. Je ne supportais pas ses absences. Je lui en ai voulu jusqu’à ce que je gagne en maturité et que j’aie ma propre famille. Je me suis alors dit : « Finalement, il n’était pas si mauvais. » Il y a aussi des avantages à être issu d’une deuxième génération, cela permet d’éviter de reproduire certaines erreurs. En rencontrant ses amis Frank Sinatra ou Gregory Peck, j’ai découvert leur insécurité et leurs faiblesses, cela m’a aidé à mieux comprendre ce milieu. J’ai aussi appris à travailler aussi dur que lui et à ne jamais perdre confiance. Mon père était vraiment un gars extraordinaire. Plus tard dans la vie, il a changé et nous avons eu une relation très proche. J’ai de la chance d’avoir été son fils.
GALA : Est-il vrai que vos enfants souhaitent prendre votre relève ?
M. D. : Oui, ils aimeraient tous devenir comédiens. C’est un bel hommage à leur grand-père dont ils étaient très proches aussi. J’adorerais voir une troisième génération de Douglas. Mais être acteur, ce n’est pas seulement signer des autographes et porter des lunettes de soleil. C’est un travail vraiment très dur qui nécessite une mentalité de fer.
GALA : Vous verra-t-on un jour devant la caméra avec votre épouse ?
M. D. : Nous étions déjà ensemble dans le film Traffic. A cette époque-là, Catherine (Zeta-Jones, ndrl) était enceinte de Carys. J’aimerais beaucoup tourner avec elle, mais il faudrait un peu d’action, ou un remake de La guerre des Rose. Ce ne serait pas amusant de nous voir en couple aimant et comblé.
Cet article est à retrouver dans le Gala N°1566 disponible dans les kiosques dès ce jeudi 15 juin 2023.
Crédits photos : JACOVIDES-BORDE-MOREAU / BESTIMAGE
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