Au théâtre Chesnay, à Paris, Marc-Antoine Le Bret imagine l’après fin du monde avant la fin du monde dans son spectacle intitulé Solo. Un seul en scène dans lequel s’invite les 90 voix qu’il imite. Avant de partir sur les routes de France, il se confie à Gala.fr.
Solo ou presque, Marc-Antoine Le Bret s’impose sur la scène du théâtre Chesnay, à Paris, avec ses 90 voix avant de les emmener en tournée dans toute la France. De nature « timide » de son propre aveu, il se confie à Gala.fr sur son troisième spectacle pas comme les autres. Mis en scène par son épouse Marie-Ange Casta, joué devant sa fille aînée, c’est le premier que son papa ne verra pas. Alors avant chacune de ses représentations, il pense à lui quand « le bon stress » se mêle à l’envie de faire rire un public familial. Confidences.
GALA.fr : Comment allez-vous depuis la première de votre nouveau spectacle, Solo ?
Marc-Antoine Le Bret : Ça va très bien. Tout se passe bien, il y a du monde au théâtre. C’est vrai que la première est toujours plus stressante, mais il y en a quand même toujours un peu avant de monter sur scène, mais c’est un bon stress.
GALA.fr : Être imitateur, est-ce que ce n’est pas aussi une façon de se cacher, de ne pas trop en dire sur soi ?
Marc-Antoine Le Bret : Étonnamment, il est vrai que je suis hyper timide dans la vie, mais je n’ai pas voulu me cacher. Vers l’âge de 12 ans, j’ai commencé à beaucoup aimer les imitateurs. Je trouvais ça formidable de pouvoir passer d’une voix à l’autre. J’ai un petit trouble de l’attention qui fait que je n’arrivais pas trop à écouter les cours. J’observais les professeurs pour les imiter face aux élèves. J’étais assez timide, mais c’était un plaisir de le faire, de les voir rire. Ça m’amusait beaucoup. La scène est arrivée bien plus tard. L’imitation était une passion.
GALA.fr : Vous avez toujours voulu faire de la scène, de l’imitation ?
Marc-Antoine Le Bret : J’ai commencé à vouloir faire ça vers l’âge de 12 ans, puis j’ai laissé tomber et c’est revenu plus tard, en fin d’adolescence, quand au lycée on venait me voir pour que j’imite des profs, même des élèves qui n’étaient pas dans ma classe. C’est un peu eux qui m’ont poussé à faire ce métier alors que je ne savais pas ce que je voulais faire.
GALA.fr : Solo, c’est l’après fin du monde avant la fin du monde. Si demain c’était la fin du monde, vous feriez quoi ?
Marc-Antoine Le Bret : (Rires) Bonne question ! Je ne sais pas du tout ! Je ne pense pas à ça. Dans le spectacle, j’imagine ce qui pourrait se passer dans le futur, mais ce n’est pas sur une note négative. On parle déjà beaucoup de sujets moroses, mais sans négliger ce qui se passe, je veux être plus léger sur scène. Et ce, même si je parle de l’actualité en la décalant. Le but, c’est de rire et de passer un bon moment en pensant à 2040.
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GALA.fr : Justement en 2040, vous voyez comment et où ?
Marc-Antoine Le Bret : C’est dans longtemps (rires). Si je peux continuer à faire de la télé ou la scène, ce serait cool. Continuer à faire mon métier serait vraiment top.
GALA.fr : Est-ce qu’après Mask Singer vous avez reçu d’autres propositions en télé ?
Marc-Antoine Le Bret : Là, c’est surtout de la promo. Ma première passion reste le spectacle et la radio. J’aimerais bien, un jour, faire du cinéma ou des séries. Cela pourrait m’amuser. J’ai déjà été approché pour le cinéma, mais le projet ne s’est finalement pas fait.
GALA.fr : Vous vous mettez des limites dans vos imitations ?
Marc-Antoine Le Bret : Sur scène, le but est de rire et non pas d’enfoncer quelqu’un ou de le détruire. Ça ne sert à rien. Je ne suis pas là pour faire du mal aux gens. Parler des gens médiatisés, c’est le jeu.
GALA.fr : Cela est-il également valable pour les membres les plus connus de votre famille ?
Marc-Antoine Le Bret : Je ne m’interdis rien, mais à vrai dire, je ne me suis jamais posé cette question. Tous les gens qui font ce métier ont voulu être sur le devant de la scène ou connus, donc je n’ai pas vraiment de barrière.
GALA.fr : C’est un spectacle que vous dédiez à votre papa, « le premier qu’il ne verra pas »…
Marc-Antoine Le Bret : Mon père était malade et est décédé pendant la préparation de ce spectacle. Il suivait attentivement les nouveaux sketchs, je lui lisais les textes. C’était un moment très particulier et difficile parce que je savais qu’il n’allait pas voir ce spectacle. À chaque fois que je monte sur scène, je pense à mon papa.
GALA.fr : Quel regard portent vos proches sur votre carrière ?
Marc-Antoine Le Bret : J’ai toujours été très proche de mon père qui suivait tout, tout comme ma mère. Ils m’ont toujours soutenu et encouragé. Je pense qu’ils sont fiers, mais les Bretons sont très réservés aussi (rires). On ne parle pas beaucoup. Mais je suis fier de ce spectacle, c’est le troisième et il y a toujours autant de monde qui se déplace. C’est un bonheur de pouvoir continuer à faire ce métier, d’être à la radio. La scène a toujours été un rêve. Je sais que ma famille sera là quand je jouerai en Bretagne.
GALA.fr : Vous avez confié la mise en scène de votre spectacle à votre épouse Marie-Ange Casta. C’est facile de travailler en couple ?
Marc-Antoine Le Bret : Elle m’aidait beaucoup auparavant en me conseillant. Pour ce spectacle, je me suis dit qu’on devrait tout simplement travailler ensemble officiellement. Elle fait un super boulot de mise en scène, de conseils artistiques… Tout s’est bien passé.
GALA.fr : Et vos petites filles, elles se rendent compte qu’elles ont un papa connu ?
Marc-Antoine Le Bret : La petite est trop petite. La plus grande s’en rend compte avec la télé, mais on ne reste pas là-dessus. Ça la fait marrer quand je fais Les Simpsons ou Laurent Delahousse. Il peut lui arriver d’être fière et de me demander de faire des imitations devant ses copines. C’est mignon.
GALA.fr : Vous est-il déjà arrivé de mettre à profit vos talents d’imitateur pour parvenir à vos fins ?
Marc-Antoine Le Bret : Il m’est arrivé au collège de me faire passer pour un professeur en appelant des élèves. J’ai fait quelques canulars plus, mais je ne m’en souviens plus vraiment (rires).
GALA.fr : Dans votre carrière, de quoi êtes-vous le plus fier ?
Marc-Antoine Le Bret : C’est d’avoir réussi à redonner la voix à une personne atteinte de la maladie Charcot. Pone (Guilhem Gallart, ndlr), qui était un producteur de la Fonky Family, en est malheureusement atteint. Il est tétraplégique, sous respirateur artificiel 24h/24, il n’arrive plus à parler et ne peut que communiquer grâce à un logiciel qui lit les mouvements de ses yeux pour retranscrire un message, mais avec une voix un peu robotisée. Il m’a contacté sur Instagram en me demandant si c’était possible d’imiter sa voix qu’il a perdue pour remplacer celle du logiciel. C’est complexe, mais c’est un projet qu’on a réussi. C’était un projet fou, encore jamais fait avec un être humain. Maintenant, il y a des machines qui commencent à le faire aux États-Unis. Artistiquement, c’est le plus beau projet. J’ai l’impression d’avoir servi à quelque chose.
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GALA.fr : Vous qui êtes discret, comment vivez-vous la notoriété ?
Marc-Antoine Le Bret : Je la vis bien, sinon il aurait fallu que je choisisse un autre métier. Les gens sont sympas. Je ne fais pas dans la polémique. Mon but est de faire rire, de passer un bon moment, de m’éclater. D’ailleurs, je suis hyper content de voir que dans la salle, il y a des gens de tout âge. Il y a aussi bien des personnes âgées que des adolescents ou des étudiants pour qui on a fait un tarif. Eux aussi ont le droit d’aller au théâtre, de se marrer. J’aime que des jeunes viennent me voir, j’imite pas mal de Youtubeurs. C’est un spectacle familial et j’en suis très fier.
GALA.fr : Dans ce spectacle, vous imitez 90 personnalités connues, mais vous parlez quand même un peu de vous…
Marc-Antoine Le Bret : Je parle un petit peu de moi, mais pas beaucoup. Mais ce que je peux vous dire, c’est que dans le prochain spectacle, parce que je pense déjà au prochain, je vais parler de plein de choses (rires). J’ai grandi, j’ai évolué et j’ai plein de choses à raconter sur ma petite carrière et sur ce qui m’est arrivé dans la vie. Mais je n’en dirais pas plus, il faudra venir le voir (rires).
GALA.fr : Dans une précédente interview, vous avez dit vouloir devenir le meilleur imitateur de France. Alors ?
Marc-Antoine Le Bret : J’ai dit ça ? (Rires) Je ne m’en souviens pas, mais ce qui me plaît, c’est de me différencier en faisant des choses qui m’amusent et déclenchent des rires.
GALA.fr : Être repris par un imitateur reconnu comme vous, est-ce un marqueur de popularité pour toutes ces personnalités que vous jouez sur scène ?
Marc-Antoine Le Bret : C’est toujours compliqué pour les gens qui sont imités de donner leur avis. Si quelqu’un le faisait avec moi, je ne sais pas comment je le prendrais. Ce n’est déjà pas facile d’entendre sa voix… Je sais que le chanteur M avait adoré quand j’étais face à lui à la radio, c’était il y a un peu moins d’un an. C’était agréable. Laurent Ruquier s’est toujours marré, il a de l’humour. Mais je n’ai pas eu de retour de gens pas contents.
GALA.fr : Vous jouez actuellement votre spectacle au théâtre du Chesnay à Paris avant de partir en tournée. Comment on gère une vie de papa et une vie d’artiste sur les routes ?
Marc-Antoine Le Bret : Je fais toujours attention à ne pas trop mettre de dates dans ma tournée pour être le plus possible en famille. Je veux profiter de mes enfants et de ma femme et surtout, je ne veux pas que mes enfants ne me voient pas. Ce serait terrible. Il suffit de bien s’organiser quand on est en tournée ou à Paris.
Crédits photos : Doudoudou Production
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