Ce mardi 1er mars, Julie Depardieu est à l’affiche de la série Alexandra Ehle, diffusée sur France 3. L’actrice, qui interprète un médecin légiste, s’est confiée à Gala.fr.
Il est temps pour Julie Depardieu d’enfiler la blouse blanche. Ce mardi 1er mars, l’actrice retrouve l’héroïne Alexandra Elhe dans un épisode diffusé sur France 3. Alors qu’elle ne s’attendait pas à interpréter un médecin légiste à la télévision, la compagne du chanteur Philippe Katerine s’est attachée à son personnage. À l’occasion d’une interview accordée à Gala.fr, la pétillante comédienne a accepté de revenir sur ce rôle, ses projets mais aussi sa carrière. Confidences.
Gala.fr : Pourquoi avez-vous accepté de tourner un nouvel inédit de cette série ?
Julie Depardieu : Ça fait partie du jeu, non ? À partir du moment où l’on m’a dit que c’était une série, je me suis doutée qu’il y aurait plusieurs épisodes. En plus, toutes les personnes sont très sympathiques. Lors des tournages, c’est un peu comme si je retrouvais des cousins. (Elle rit).
Gala.fr : Qu’est-ce qui vous plaît dans le personnage d’Alexandra Ehle ?
Julie Depardieu : Le personnage est très sympathique. Elle est un peu désobéissante et ne fait pas tout ce qu’on lui dit. Je trouve qu’elle se débrouille bien pour désobéir avec le sourire. Du coup, elle se fait un peu engueuler. Dans l’épisode, on ne sait pas trop si elle va se faire virer ou non. On tient vraiment le public en haleine. Sa supérieure n’est pas du tout d’accord avec ses méthodes.
Gala.fr : Et vous vous voyez un peu en elle ?
Julie Depardieu : Sur certains petits trucs, évidemment. Comme Alexandre Ehle, je ne fais pas toujours tout ce qu’on me dit. Contrairement à elle, ça passe moyennement bien car il n’y a pas de scénario écrit (elle rit). Pour Alexandra, tout se passe parfaitement bien. Pour moi, c’est un peu moins le cas. Des fois, je me dis : « J’aurais mieux fait de… ».
Gala.fr : Au départ vous n’étiez pas tentée par ce rôle à la télévision. Qu’est-ce qui vous a finalement fait changer d’avis ?
Julie Depardieu : Je n’avais rien contre l’idée mais je n’y connaissais rien aux séries. En passant les essais, je me suis dit que la production verrait très vite que je n’y comprendrais rien. Qui aurait pu croire que je suis médecin légiste ? Je ne pensais pas que je serais prise. Et en fait, si ! C’est toujours comme ça. Quand on y croit pas du tout, les autres y croient pour toi (elle rit). Et quand tu veux absolument un truc, tu ne l’as pas.
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Gala.fr : Vous incarnez un médecin légiste. Comment vous êtes-vous préparée à ce rôle ?
Julie Depardieu : J’ai rencontré un médecin légiste très sympa. Un Bordelais d’une quarantaine d’années. Il ne m’a pas du tout mis la pression. Il m’a juste dit : « Tu découpes et tu recouds avec de belles coutures ». Ce n’était pas aussi stressant que ça. Je m’y suis préparée simplement tout en gardant une petite voix qui me disait : « Même si c’est à a la télévision, essaye de faire croire un tout petit peu que tu es médecin».
Gala.fr : Quatre ans ont passé depuis le premier épisode et le public en redemande. Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Julie Depardieu : Pas du tout ! Je m’étais dit « tant mieux si ça marche, sinon tant pis ». J’ai fait une première série qui avait fait 2,8 millions de téléspectateurs. J’avais dit « Mais c’est génial 2,8 millions ». Et là, on m’a regardé comme si j’étais totalement stupide et on m’a dit : « 2,8 millions c’est nul ». Pour moi, c’était énorme alors que la chaîne considérait ça comme un échec. Avec le dernier épisode, on a fait 4,4 millions.
Gala.fr : Avez-vous une petite anecdote à nous partager ?
Julie Depardieu : Lorsque nous avons tourné « La Peste », nous avons été interrompus par le Covid-19. C’était assez marrant. Avant d’arrêter le tournage, on avait des combinaisons pour ne pas toucher le pestiféré en face de nous. On ressemblait à des Ovnis. Nous étions à fond dans la contagion et juste après on a commencé à nous faire flipper. Ça nous a fait rire, enfin au début. On pensait qu’on allait être stoppés pendant une semaine, tu parles, c’était hyper long. Mais dans l’ensemble, Alexandra Ehle est un tournage assez heureux où il ne se passe pas tellement d’accidents.
Gala.fr : Vous jonglez bien souvent entre différents tournages. Quelle est votre astuce pour ne pas oublier vos textes ?
Julie Depardieu : Quand je vois que c’est une scène et que je dois marcher, je ne peux pas avoir d’antisèche. Mais quand je suis devant des cadavres, je ne me gêne pas. Je mets des antisèches partout. Comme il n’est pas souvent filmé, je fais ce que je veux dedans. Après, j’ai des petites astuces bidon. Quand je suis dans une voiture, je mets une antisèche sur le volant. Ça me rassure aussi d’avoir mes textes dans les poches. Je les lis juste avant de tourner. L’autre astuce est de les recopier à la main. J’apprends mieux mon texte comme ça, surtout quand il y a des termes hyper-techniques.
Gala.fr : Comme votre personnage, abordez-vous la mort avec sérénité ou est-ce quelque chose qui vous fait peur ?
Julie Depardieu : Bien sûr, ça me fait peur comme pour tout le monde. Je suis moins cartésienne qu’Alexandra Ehle. Je pense qu’il y a quelque chose après la mort. Depuis quelques années, je suis à peu près sûre que c’est génial. Une fois qu’on y sera on se dira : « C’est vachement bien en fait ». Pour celui qui meurt, je pense que c’est tout bénéf. Il a tout à gagner. Je suis sûre que c’est mieux que tout ce que nous vivons. Après, ça reste à prouver (elle rit). C’est surtout horrible pour les autres avec le manque et le vide. C’est une grosse douleur.
« J’aime bien ne pas être que dans une case »
Gala.fr : Depuis le mercredi 23 février dernier, vous êtes à l’affiche de Zaï Zaï Zaï Zaï, l’adaptation de la bande-dessinée de Fabcaro. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le scénario ?
Julie Depardieu : Tout m’a séduit car je n’avais jamais lu une bande-dessinée de Fabcaro. Je me suis dit que c’était totalement dingue. Je ne sais pas comment j’ai pu vivre en me disant que la BD n’était pas pour moi. Il y a une telle liberté que les autres arts feraient bien d’en faire autant. Je me suis rendue compte que je m’interdisais beaucoup de choses. Surtout des choses qui sont bien.
Gala.fr : Après 28 ans de carrière, qu’est-ce qui continue de vous animer dans votre vie de comédienne ?
Julie Depardieu : C’est un métier très diversifié. J’ai la chance de faire un travail qui me plaît et qui change tout le temps. Je passe d’une chose à une autre, d’un film à une série puis à une pièce de théâtre. J’aime bien ne pas être que dans une case. J’aime vraiment cette liberté d’être dans deux ou trois cases différentes.
Gala.fr : Avez-vous le sentiment que la comédie est le genre qui vous colle le mieux à la peau ?
Julie Depardieu : C’est sûr mais avec Claude Miller ce n’était pas de la comédie. Dans le film « La petite Lili », il a su filmer quelqu’un qui souffre. Il a filmé autre chose de moi. Le tournage était vraiment génial.
Gala.fr : Le vendredi 25 février a eu lieu la cérémonie des Césars. En 2004, vous remportiez le César du meilleur espoir féminin et le César du meilleur second rôle féminin pour « La petite Lili » de Claude Miller. Quel souvenir en gardez-vous ?
Julie Depardieu : Il faut savoir recevoir. À l’époque, j’étais totalement médusée. Ça me faisait autant de peine que de joie. Plein de choses se sont mélangées. J’étais tellement contente d’avoir pu rencontrer Claude Miller. Il m’a énormément marqué. Sans lui, je n’aurais rien eu du tout. J’ai adoré sa vision. Avec Ludivine Sagnier, on parle souvent de lui en disant « ah notre Claudio ».
Gala.fr : La musique fait aussi partie intégrante de votre vie. Vous avez partagé un duo avec Marc Lavoine et posé votre voix sur des bandes originales. Seriez-vous tentée par une carrière de chanteuse ?
Julie Depardieu : Non, non, non. J’écoute énormément de musique classique et ça ne s’improvise pas. J’écoute les autres et je suis très bien.
Gala.fr : Vous êtes actuellement au théâtre avec la pièce « Snow Thérapie ». Avec Alex Lutz vous formez un couple au bord du précipice. Une telle situation vous est-elle déjà arrivée ?
Julie Depardieu : Non pas à ce point. Dans la pièce, j’ai vraiment le bon rôle. Celui d’une mère qui protège ses enfants.
Gala.fr : Pouvez-vous nous en dire plus sur vos projets ?
Julie Depardieu : Je vais faire plein de petits concerts sur Misia Sert, elle était la reine de Paris en 1900. Elle a été peinte par Renoir, Toulouse-Lautrec, Vuillard. Dans son salon, elle recevait des artistes comme Ravel ou encore Stravinsky. C’était une femme hallucinante. Je vais faire un concert-lecture sur cette femme en compagnie d’un flûtiste et d’une pianiste. Nous allons tourner ça tout l’été et l’année prochaine. Les gens sont vraiment contents de la redécouvrir. Puis, je vais reprendre deux épisodes d’Alexandra Ehle. Tout ça nous emmène en septembre-octobre.
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Crédits photos : Jean-François BAUMARD – FTV – CARMA
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