Le 6 mai dernier, Charles III et Camilla ont été couronnés en l’abbaye de Westminster. Une revanche pour la nouvelle reine, qui a su au fil des années éclipser le fantôme de Lady Diana. Dans son dernier ouvrage, l’historien Jean des Cars revient sur ce trio infernal, et sur cette passion amoureuse qui a triomphé malgré les obstacles.
On pensait tout savoir, avoir tout lu sur le trio tragique formé par Charles, Diana et Camilla. Jean des Cars, historien et journaliste, s’est replongé dans les archives et a pris la plume pour raconter sous un nouveau jour l’histoire d’amour incroyable entre deux amants honnis, Charles III et Camilla, qui viennent d’être couronnés en Majesté en l’abbaye de Westminster le 6 mai dernier, et le rôle de Diana, qu’on aurait tort de désigner comme une simple « victime ». Dans le livre Charles, Camilla et Diana, Amours et tragédies chez les Windsor, paru aux éditions Perrin, l’auteur royal raconte une passion dévorante entre deux êtres, jugée scandaleuse mais qui à force de persévérance, a su triompher. Dans son bureau, entouré de centaines d’ouvrages et de dizaine de clichés immortalisant ses rencontres royales, Jean Des Cars narre à Gala.fr, les dessous de cette romance ô combien romanesque que personne n’aurait jamais osé imaginer.
Gala.fr : Pourquoi avoir voulu approfondir ce trio formé par Charles, Camilla et Diana ?
Jean des Cars : Parce que jusqu’à présent, on avait seulement la version de Diana, et il m’a semblé important de montrer ce qui s’était passé en réalité. À partir d’un constat simple, Diana n’a cessé de critiquer et de dénigrer Charles, y compris médiatiquement, on le sait, et l’interview avec Martin Bachir est basée sur de faux documents. Je voulais donc raconter comment les choses avaient pu se passer. Le point de départ, c’est quand même une romance incroyable et qui se répète, entre l’arrière-arrière grand-père de Charles, le roi Édouard VII, et l’arrière grand-mère de Camilla. C’est quand même assez formidable ! Ensuite, raconter comment Charles épouse Diana. Ils sont conscients tous les deux que ça ne va pas marcher. Et Diana ne vit que médiatiquement. Deuxième observation, Charles, j’insiste, n’a jamais dénigré Diana. Il a souffert. Je ne dis pas qu’il était parfait, mais elle n’a pas arrêté de le critiquer, jusqu’à mettre en cause l’avenir de la monarchie.
Gala.fr : Il serait faux de ne considérer Diana que comme une victime ?
J.D.C : Non, c’est justement c’est ce que j’ai voulu montrer, elle n’est pas irréprochable, loin de là, personne n’est irréprochable dans cette histoire. Et la trajectoire de Camilla est assez terrible : après avoir été supposée être la méchante, la femme qui a brisé leur mariage, qui est coupable de tout et qui va vivre, comme on sait, un divorce, la perte de sa mère et de sa maison, elle n’a plus rien quand elle va faire des courses au supermarché, elle est insultée… C’est d’un romanesque insensé !
Gala.fr : Peut-on qualifier de « mariage arrangé » l’union du prince Charles et de Diana ?
J.D.C : On peut penser que c’était en partie arrangé, mais en partie seulement. Diana Spencer était une jeune fille de la bonne société, mais qui avait eu une enfance terrible. Ce qu’elle a vécu était très dur. Mais il faut souligner que c’est surtout quelqu’un qui n’aimait pas la campagne, les chevaux, les chasses, les chiens. Qu’est-ce qu’ils avaient en commun finalement ? Bonne question, pas grand chose.
Gala.fr : Que pensait Camilla de Diana ?
J.D.C : Elle a sincèrement espéré que cela conviendrait. Mais elle a vu très rapidement le besoin de Diana d’exister, d’être aimée, mais d’une façon très spectaculaire, jamais discrète. Dans mon livre, je raconte ce voyage officiel, où Diana est très populaire, après avoir dansé avec John Travolta… Tous les gens sont d’un côté du trottoir pour l’apercevoir et le prince Charles, est de l’autre côté, sans personne, mis à part son aide de camp, à qui il murmure : « vous devriez vous faire rembourser, le vrai spectacle est de l’autre côté ».
Gala.fr : Est-ce que Charles a vraiment aimé Diana, selon vous ?
J.D.C : C’est difficile à dire. Est-ce qu’il l’a aimée ? Je pense qu’il l’a comprise parce que c’est un homme intelligent, fin. Il a vu qu’elle était spontanée, mais elle avait cette revanche à prendre après cette enfance triste, le besoin de s’exposer, d’exister, elle ne pouvait pas apparaître discrètement. C’était une maladie chez elle.
Gala.fr : Certains espéraient un clin d’oeil de Charles III à Diana le jour de son couronnement…
J.D.C : Non, ce n’était pas possible, cela aurait été une erreur, cela aurait été une faute de goût gigantesque. Pour Camilla et pour la mémoire de Diana, je veux dire, on n’imagine pas quelqu’un qui, se remariant, fasse l’éloge de la défunte épouse. Je pense que c’est un homme très pudique, Charles, très drôle, mais très fin et très pudique.
Gala.fr : La liaison entre Camilla et Charles s’est-elle vraiment interrompue ?
J.D.C : Je n’étais pas dans les draps, mais pour moi, elle s’est interrompue. Le prince Charles a essayé de faire le maximum avec Diana.
Gala.fr : Comment peut-on qualifier la relation qui unit Camila et Charles ?
J.D.C : D’abord, c’est une relation de complicité intellectuelle. Ce sont des grands lecteurs, ils adorent la musique, ils adorent le théâtre. Diana, non. Je ne vais pas l’accabler, mais c’était un certain vide, en dehors de l’apparition. Donc ils sont complices, même s’il leur arrive de s’engueuler, comme tous les couples, ils ont énormément d’intérêts communs. En avril 2005, leur mariage était devenu obligatoire. Il allait devenir roi, et sans reine a ses côtés, cela aurait posé un problème supplémentaire après le traumatisme de la mort d’Elizabeth II.
Gala.fr : Camilla voulait-elle être reine ?
J.D.C : Elle voulait surtout être aux côtés de Charles au nom de leur complicité, de leur entente, de tout ce qu’ils ont vécu. Mais reine, non pas vraiment. Je pense que c’est surtout la revanche de Charles sur tout ce qu’il a subi à cause de Diana et après avoir oeuvré des années à faire accepter Camilla.
Gala.fr : Dans votre livre, vous n’évoquez pas les mots durs du prince Harry prononcés à l’encontre de Camilla, pourquoi ?
J.D.C : Je trouve qu’on en avait assez parlé… Il y a chez Harry une grave faute psychosociologique. Quand vous allez consulter un psychiatre, un psychologue, quelqu’un qui va vous remettre les idées en place, vous ne racontez pas la consultation au monde entier ! C’est une erreur. Et ce scandale de trop… cette course-poursuite à New York montée de toutes pièces… Le prince Harry ne peut pas continuer à inventer, à dire qu’il est martyrisé toute la journée. Il n’a pas fait son deuil, ce qui est très inquiétant. Et il ne faut pas oublier que le prince Harry et Meghan Markle ont fui, ils sont partis, alors que la pandémie débutait, que le prince Philip commençait à être malade… Cela a été vécu comme une désertion, un abandon. Pour la reine, c’était la première fois qu’un arrière-petit enfant de souverain britannique régnant ne naissait pas en territoire britannique mais à Los Angeles… Et l’appeler Lilibet… C’est le pire service à lui rendre, d’autant qu’il ne s’agit pas d’un nom mais d’un surnom, celui donné par Georges V à Elizabeth II. Je ne pense pas que cela ait plu à la reine…
Gala.fr : Que pensez-vous des rumeurs de divorce qui agitent la presse anglaise ?
J.D.C : Je n’ai aucune information à ce sujet mais cela ne m’étonnerait pas, mais je pense que le prince Harry est dans un état effrayant. Le cauchemar du cadet dans les monarchies régnantes, c’est affreux. Je pense, et je pèse mes mots, qu’il n’est pas très malin et qu’il est sous l’influence évidente de Meghan Markle.
Charles, Camilla et Diana, Amours et tragédies chez les Windsor paru le 27 avril aux éditions Perrin
Crédits photos : Agence / Bestimage
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PHOTOS – Le roi Charles III : qui sont les femmes de sa vie ?
Dès son plus jeune âge, le roi Charles III a noué des liens très forts avec sa grand-mère, surnommée « Queen Mum ». Entre eux, le coup de foudre a été immédiat. La reine mère a souvent cajolé son petit-fils, quand Elizabeth II et le prince Philip se montraient plus distants. Lors de ses funérailles célébrées le 9 avril 2002 à l’abbaye de Westminster, à Londres, le fils d’Elizabeth II a eu bien du mal à contenir son émotion, lui qui pensait que sa grand-mère était immortelle…
En 2000, c’est au côté de sa grand-mère, Elizabeth Bowes-Lyon, que Charles prend place lors des célébrations organisées dans le cadre de l’anniversaire de la reine mère, sur Horse Guards Parade, à Londres.
Si elle a toujours préféré rester dans l’ombre, Alice de Battenberg, la mère du prince Philip, a elle aussi façonné la vie du roi Charles III. Enfant, il a très vite été intimidé et impressionné par celle qu’il appelait « Yaya », mamie en grec, qu’il voyait pourtant très peu.
Si la princesse Anne a avoué qu’Alice de Battenberg « n’était pas une mamie gâteau« , celle-ci aimait pourtant raconter son enfance et ses souvenirs de voyage à son petit-fils. Suite à son décès en 1969, le roi Charles III a rendu hommage à son courage et a continué à l’évoquer comme un modèle qui le guidera tout au long de sa vie.
Si sa mère a évidemment compter pour lui, le roi Charles III et Elizabeth II ont cependant mis du temps avant d’avoir une relation véritablement harmonieuse.
La relation entre Elizabeth II et le roi Charles III a certes connu quelques tensions, mais l’admiration du nouveau monarque pour son illustre mère n’a jamais été remise en question. « Charles la considère énormément et a beaucoup de respect pour elle« , a fait savoir l’auteure Penny Junor. Après tout, Elizabeth II n’élevait pas seulement son fils, mais le futur roi d’Angleterre !
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