Avec le thriller Novembre, en salles le mercredi 5 octobre, Anaïs Demoustier explore un genre de cinéma auquel elle n’était pas habituée. Sans se renier pour autant. Confidences.
Année chargée pour Anaïs Demoustier avec pas moins de quatre films au cinéma. Entre deux Quentin Dupieux, Incroyable mais vrai, en juin, et Fumer fait tousser, en novembre, et avant le prochain Bertrand Bonello, Coma, l’actrice de 35 ans est à l’affiche du très attendu Novembre, de Cédric Jimenez, polar musclé sur l’enquête qui a suivi les attentats du 13 novembre 2015. Un changement d’univers pour celle qui a failli se lancer dans une carrière dans la chanson, qui reconnait l’importance de choisir ses films par rapport à ses envies et pas celle des autres.
GALA : Cédric Jimenez, le réalisateur, dit que le naturel avec lequel vous vous êtes imposée dans votre rôle l’a bluffé. Comment avez-vous travaillé votre personnage d’Inès ?
ANAÏS DEMOUSTIER : Dans ce genre de film naturaliste, on essaye toujours d’être au plus près de soi. Et en même temps, mon personnage est très loin de ma réalité. J’ai fait une petite immersion dans un commissariat à Créteil pour voir ce qu’est le travail d’enquête au long cours. Le scénario, très précis, documenté, nous donnait beaucoup d’éléments, mais ce n’est pas la même chose d’aller sentir une atmosphère. J’ai découvert le langage policier, tous ces acronymes. C’est toujours bien d’entendre le son d’un lieu.
GALA : On a l’habitude de vous voir dans des films intimistes, des histoires d’amour. Vous étiez contente qu’on vous propose un tel thriller ?
A.D. : Oui, et d’aborder un autre registre. Novembre m’emmène vers un autre cinéma, décomplexé des effets de mise en scène. Comme j’ai commencé avec Haneke, ça a peut-être tracé un chemin vers ce cinéma d’auteur, de réflexion. J’adore ça, mais j’aime le mélange des genres. C’est notre luxe en tant qu’acteur.
GALA : Que diriez-vous justement à la jeune Anaïs, 16 ans, qui faisait ses débuts au cinéma en 2013 avec Le temps du loup de Michael Haneke ?
A.D. : De rester fidèle à elle-même et de cultiver sa singularité. Le risque dans ce métier, soumis au regard des autres, c’est de se perdre parce qu’on veut plaire. C’est facile de tourner un film, mais plus difficile de durer. J’en ai eu très vite conscience. Il faut se trouver soi, chercher ce qui nous plait. C’est un vrai chemin et aujourd’hui je ne fais que des films que j’aime. C’est vraiment moi, je suis à ma place.
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
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