Onze ans après son divorce avec le roi des platines, la reine d’Ibiza s’est fait un prénom bien à elle. Elle lance aujourd’hui son appli de booking de DJ. Nous sommes allés à sa rencontre.
Public : Comment vous est venue l’idée de cette appli ?
Cathy Guetta: Avec la pandémie, toute mon activité professionnelle a été brusquement mise sur pause. Les restaurants et les clubs ont été les premiers fermés et les derniers rouverts. Et pendant ce temps, on a tous observé le développement d’applications de livraison de repas, de streaming. Je me suis demandé comment adapter mon métier à ce nouveau monde virtuel. J’ai donc voulu aider les gens à organiser des fêtes chez eux en mettant mon réseau de DJ à disposition des particuliers.
“Je viens d’une famille modeste”
Le clubbing, c’est une histoire de famille chez vous ?
Pas du tout. Je viens d’une famille assez modeste. Mon papa était militaire, ma maman, femme au foyer et, même s’ils ont toujours mis de la musique à la maison, s’ils étaient très gais, s’ils aimaient recevoir quand ils pouvaient se le permettre, il n’y avait pas du monde tout le temps chez nous.
Quel souvenir gardez-vous de votre enfance ?
Beaucoup d’amour ! Et une très belle communication avec mes parents, surtout avec ma mère. Nous étions très étroitement liées toutes les deux. Et cette relation ne nous a jamais quittées. Je me souviens qu’à une période, elle a même travaillé avec moi au Bataclan, aux Bains et au Palace. C’est elle qui vendait les bonbons et les cigarettes aux toilettes. Personne ne le savait. Elle était mon porte-bonheur. C’était marrant parce qu’elle commençait à s’endormir vers 4 heures du matin. Elle avait 70 ans tout de même !
Être un oiseau de nuit, c’est compatible avec le fait d’être maman ? Comment avez-vous concilié, toutes ces années, des horaires improbables et la maternité ?
C’est un gros défi parce que l’on veut continuer à créer de belles soirées et à assurer sur le plan professionnel mais, quand les enfants sont là, on doit aussi être une bonne maman. Et donc, pour parvenir à tout faire, on ne dort que cinq heures par jour. (Rires.) Il faut également réussir à compartimenter et se dire que, lorsqu’on est avec ses enfants, on leur transmet tout ce que l’on peut sans se laisser parasiter par le travail, et inversement.
Vous avez récemment autorisé votre fille à se montrer devant les caméras (dans 50′ Inside). Vous aimeriez qu’elle choisisse une carrière sur le devant de la scène ?
Ma fille et moi avons la même relation que ma mère et moi avions, et ça, c’était mon rêve. Aujourd’hui, elle vient de faire sa rentrée aux États-Unis, dans un lycée américain. Elle souhaite aller à Harvard ou à Yale afin d’apprendre le business, mais elle a aussi une fibre artistique. Elle joue très bien du piano, elle chante, elle danse. Je la vois bien dans la création… Je serai fière d’elle quoi qu’elle fasse.
“Je suis heureuse que mes enfants fassent de longues études”
Votre garçon a également effectué sa rentrée dans une université américaine. Vous avez élevé deux têtes !
Ma passion, c’est la nuit et la fête, mais mes enfants n’avaient pas à subir mes choix. Donc je me suis toujours efforcée de leur donner un cadre fort, des valeurs et une vie normale. Pour moi, les études c’était très important, certainement parce que j’ai arrêté l’école tôt. Je n’ai pas de regrets mais je suis heureuse de les aider à faire de longues études, de les encourager et de les soutenir. C’est grâce à la présence et au soutien de mes parents que j’ai pu réussir, alors j’essaie de donner la même chose à Tim Elvis, 18 ans, et Angie, 14 ans. Après le divorce, David voyageait beaucoup, j’ai donc dû être là à 3 000 %.
“Au début, j’avais de la colère et de la peine, mais j’ai réussi ma séparation avec David ! »
David et vous avez révélé être très amis. Comment êtes-vous parvenus à des relations apaisées ?
On est restés ensemble vingt-cinq ans, on s’est aimé, il était tout pour moi. Il a décidé de rompre ce lien amoureux mais cela n’impliquait pas de briser notre famille. Je me suis démenée afin de préserver nos enfants. Les débuts ont été difficiles. J’avais de la colère, de la peine, mais j’ai fait le deuil de mon couple et je suis parvenue à accepter. C’est ce qui nous a permis, David et moi, de conserver notre complicité, de pouvoir partir en vacances tous les quatre. Quand on est avec nos enfants, on leur raconte nos débuts, on se crée de nouveaux souvenirs tous ensemble.
On peut dire que vous avez réussi votre divorce ?
Tout à fait ! (Rires.) Je pense que l’essentiel, c’est de bien communiquer. Il faut s’expliquer sur les raisons de la rupture, tout mettre à plat et ne pas garder de rancœur. Aujourd’hui, avec David, nous prenons du plaisir à nous revoir. Dès que l’on est réuni, notre complicité ressort à un point tel que les gens se demandent si nous n’allons pas nous remettre ensemble. Pas du tout ! Mais nous nous sommes toujours beaucoup respectés et c’est essentiel.
“Je suis enfin prête à retomber amoureuse”
Songez-vous à refaire votre vie ?
Après le divorce, je ne désirais pas laisser entrer un homme dans ma vie. Je voulais dédier 100 % de mon temps et de mon attention à mes enfants. Leur père n’était pas souvent là, si moi aussi je commençais à fréquenter quelqu’un, partir en week-end… Qui aurait pris soin d’eux ? Aujourd’hui, ils sont plus grands, ils entament des petites histoires donc ils comprennent l’importance d’être aimé. Une nouvelle page va s’ouvrir pour moi. J’ai envie d’aimer quelqu’un, de rencontrer l’amour. Le tout, c’est de trouver le bon !
- Dates clés :
- 27 mars 1967 : Catherine Lobé naît à Dakar, au Sénégal, d’un père militaire d’origine camerounaise et d’une mère alsacienne.
- 1992 : C’est devant 800 invités que Cathy épouse l’homme qu’elle a rencontré à Saint-Tropez deux ans plus tôt, David Guetta.
- 2014 : Après avoir construit un empire et une famille ensemble, le couple le plus célèbre de la jet-set annonce son divorce. Cathy s’occupe des enfants et mène de front sa carrière solo.
- 2022 : Elle sort aujourd’hui Djaayz, une application gratuite destinée à mettre en relation des particuliers et des DJ pour des soirées privées.
Léa Hasvry
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