Le 1er mars, cinq jours après le début de l’offensive russe en Ukraine, Bruno Le Maire a fait une déclaration qui lui a valu une mise en garde de l’ancien dirigeant russe Dmitri Medvedev et les remontrances d’Emmanuel Macron.
Le 1er mars, invité de la matinale de franceinfo, Bruno Le Maire déclarait que l’Occident allait mener une « guerre économique totale » contre la Russie. Des propos maladroits qui ont fait réagir l’ancien président russe Dmitri Medvedev, lequel avait alors mis en garde le ministre de l’Économie français, et rappelé que « les guerres économiques dans l’histoire de l’humanité se sont souvent transformées en guerres réelles. » Des propos qui n’ont pas plu au Kremlin, et qui ont aussi agacé au sein de l’Élysée. Quelques heures après, le ministre faisait son mea-culpa et déplorait l’emploi d’un terme « inapproprié ». Mais le mal était fait et ces propos pourraient le poursuivre longtemps. À l’issue du Conseil des ministres qui a eu lieu le lendemain, un ministre confiait au Canard enchaîné : « Nous faisons tout pour qu’il n’y ait aucune déclaration inutilement agressive, nous veillons à ne pas employer de termes excessifs. Pour un ancien diplomate, Le Maire n’a pas montré un grand sens de la nuance. Il s’est sans doute fermé des portes pour la suite », a ainsi rapporté l’hebdomadaire satirique dans son numéro du 10 mars.
Mais ce membre du gouvernement n’est pas le seul à avoir été choqué par le choix de mot hasardeux du locataire de Bercy. Toujours d’après Le Canard enchaîné, Emmanuel Macron aurait profité du Conseil des ministres pour le recadrer. « Je veux rappeler fermement que nous ne sommes pas en guerre contre la Russie, ni contre le peuple russe », a-t-il tenu à préciser, appelant à éviter tout propos qui pourrait faire « glisser vers un conflit mondial. »
De nouvelles sanctions
Depuis, la situation en Ukraine ne s’est pas améliorée. Le bras de fer entre l’Occident et le Kremlin continue, malgré les lourdes sanctions financières imposées à la Russie. Ce samedi 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz et leur homologue Vladimir Poutine. « Le président russe n’a pas montré de volonté de stopper la guerre. Par conséquent, de nouvelles sanctions des occidentaux sont attendues dans les prochaines heures », a annoncé l’Élysée à l’issue d’un entretien « franc et difficile. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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