Avant que Nicolas Hulot fasse l’objet d’accusations de viol et d’agressions sexuelles, Jean-Michel Aphatie s’est intéressé à l’ancien ministre dans son livre Les Amateurs (Éd. Flammarion) paru en septembre dernier. Comme l’a révélé le journaliste, plusieurs de ses ex-collègues lui ont reproché d’avoir « la grosse tête » lorsqu’il était au gouvernement.
L’affaire Nicolas Hulot a fait beaucoup de bruit ces dernières semaines. L’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire a été accusé par plusieurs femmes de viol et d’adressions sexuelles. Des témoignages qui ont été rendus publics suite à la diffusion d’un reportage d’Envoyé Spécial diffusé le 25 novembre dernier. Depuis, les prises de paroles pour dénoncer le comportement de l’homme politique se sont multipliées dans les médias. Dans son livre Les Amateurs, paru chez Flammarion en septembre dernier, Jean-Michel Aphatie est revenu sur la plainte pour viol déposée contre Nicolas Hulot en 2018. Dans le cadre de cet ouvrage, plusieurs de ses anciens collègues se sont confiés au journaliste afin d’en dire plus sur la personnalité de l’ex-animateur d’Ushuaïa.
« Il avait la grosse tête« , s’est par exemple souvenu Christophe Castaner, qui l’a côtoyé lorsqu’il faisait encore partie du gouvernement. Même son de cloche du côté de Benjamin Griveaux, qui n’en a visiblement pas gardé un excellent souvenir : « Au début, on était contents qu’il soit avec nous. Assez vite, il nous a rasés. » Et Marlène Schiappa d’ajouter : « Il avait envie que tout le monde l’aime. À l’Assemblée, aux QAG (questions au gouvernement, ndlr), il ne comprenait pas l’attitude des députés. Il se plaignait : ‘Ils ne m’écoutent pas… pourquoi ils crient ?’ Il était curieux. »
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D’autres ont pointé du doigt « sa misogynie« . En janvier 2018, lorsque la secrétaire d’État Brune Poirson a annoncé son intention de se rendre sur BFMTV pour commenter l’annonce de l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, elle s’est aussitôt fait interpeller par Nicolas Hulot : « Tu vas dire quoi ? Tu ne sais pas quoi. dire ! Pourquoi tu y vas ?« , aurait-il lâché, « devant tout le monde. » « Il la rabaissait en permanence« , a affirmé un ancien collaborateur.
Nicolas Hulot souvent absent ?
Selon les dires de certains, qui ont travaillé au cabinet du ministère avec lui, Nicolas Hulot manquait souvent à l’appel. « Il arrivait à Paris le mardi matin, il repartait le jeudi, le vendredi au plus tard. On ne savait pas forcément où il était, à Saint-Lunaire en Bretagne ou en Corse. Parfois, on mettait des heures avant de le joindre« , a confié l’un d’entre eux. Résultat : « Les dossiers ne sont pas étudiés, il n’était jamais là. » Et lorsqu’il était présent sur son lieu de travail, il avait pris l’habitude de se faire remplacer : « Quand il est présent, il fuit les rencontres avec les parlementaires, se fait remplacer aux réunions aussi souvent qu’il le peut, passe de longues heures enfermé dans son bureau avec la consigne de ne pas le déranger« , a confié l’un de ses anciens collègues à Jean-Michel Aphatie. Un comportement qui a souvent fait jaser dans les couloirs du ministère…
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