“Il a perdu sa boussole” : Anne Hidalgo fustige François Bayrou

Dans les colonnes de L’Express, jeudi 3 mars, Anne Hidalgo s’est exprimée à propos de ses concurrents à l’élection présidentielle. Elle a également eu des mots peu aimables à l’endroit de François Bayrou, coupable selon elle d’avoir parrainé Marine Le Pen.

Ce jeudi 3 mars, Anne Hidalgo a accordé un entretien au magazine L’Express. La candidate socialiste à l’élection présidentielle d’avril prochain en a profité pour dézinguer ses concurrents situés aux extrêmes de l’échiquier politiques, d’Éric Zemmour à Marine Le Pen, en passant par Jean-Luc Mélenchon. Elle leur a notamment reproché d’être « des agents qui ont servi les intérêts de Poutine plutôt que de la France, en essayant d’atténuer ce que le régime russe préparait contre l’Europe et nos modèles démocratiques« , a déclaré la femme politique, alors que l’Ukraine est envahie par la Russie.

La maire de Paris est même allée encore plus loin en dénonçant ceux qui ont parrainé ces candidats. Elle cite par exemple François Bayrou, membre historique du MoDem, qui a récemment a décidé d’aider Marine Le Pen dans sa course aux parrainages. Aux yeux d’Anne Hidalgo, ce choix est clairement condamnable et incompréhensible. « Quand je vois que François Bayrou, au nom de la démocratie, donne son parrainage à Marine Le Pen… Je me dis qu’il a perdu sa boussole !« , a fustigé la maman de Mathieu, Elsa et Arthur.

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François Bayrou parraine Marine Le Pen : les critiques pleuvent

Le maire de Pau, qui a effectivement décidé d’offrir son parrainage à Marine Le Pen le 27 février dernier, assume totalement son choix. Pour lui, il s’agit de « laisser parler la démocratie. » Pour autant, tout le monde n’est pas de cet avis. Mardi 1er mars, L’Opinion a par exemple mis en lumière les critiques de certains membres de La République en Marche. Une chose est sure : ils ne sont pas vraiment ravis de voir le centriste aider ainsi l’extrême droite. Un responsable de la majorité a d’ailleurs réagi, sans passer par quatre chemins : « J’espère qu’il n’aura pas à regretter son geste : si Le Pen ou Zemmour gagne la présidentielle, il aura l’air malin… » Emmanuel Macron était de son côté bien au courant des intentions de parrainage de son ancien ministre, mais aurait laissé faire, selon L’Opinion. “Il est très difficile de dire non à François Bayrou”, a indiqué un conseiller. Et d’ajouter : “Il n’y a pas eu de ‘no go’.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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