Défenseur des océans, le champion du monde d’apnée est aussi auteur et réalisateur de films sous-marins.
Madame Figaro. – À l’approche de la Journée mondiale de l’océan (1), quels sont les challenges à relever pour les protéger ?
Guillaume Néry. – Il faudrait commencer par cesser de vider les océans avec des techniques de pêche industrielle. La pollution plastique est également un drame et dépend de nos modes de vie sur terre. Enfin, le problème majeur et global reste que le réchauffement climatique va détruire l’ensemble des coraux.
Comment agissez-vous à votre échelle ?
Je ne mange plus de produits de la mer, sauf si je vais les pêcher moi-même (ce qui est très rare), et je n’utilise plus de plastique à usage unique.
Quelles eaux préférez-vous ?
J’ai un lien très fort avec la Méditerranée, car je suis né à Nice. Et aussi avec l’océan Pacifique, là où se trouve la région dont je suis tombé amoureux, la Polynésie française.
Le principal trait de votre caractère ?
Je suis un passionné perfectionniste. Cela crée souvent un enthousiasme communicatif. Et comme j’ai l’impression que cet optimisme peut se perdre, je m’attelle à le cultiver.
Celui dont vous êtes le moins fier ?
Étant fils unique, j’ai un côté égoïste… sur lequel je travaille.
Celui que vous détestez chez les autres ?
La malhonnêteté.
Votre truc antistress ?
Un bain de mer…
Votre geste écolo ?
Je suis végétarien.
Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?
Un masque et des livres.
Les trois basiques de votre dressing ?
Un jean, une paire de tongs et un sweat à capuche.
Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Le plongeur apnéiste Jacques Mayol, Björk et Jean Giono.
Une musique dans votre vie ?
Le concert de Queen, à Wembley, en 1986, dont je connais chaque seconde par cœur.
Le livre qui vous accompagne ?
À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, que j’ai commencé il y a quelques années. C’est un chef-d’œuvre tellement dense que je le lis par intermittence, lorsque j’ai une disponibilité d’esprit totale.
Un héros d’enfance ?
Tintin, dont j’ai lu chaque album une trentaine de fois.
Votre luxe ?
Pour moi, le temps est le plus grand des luxes.
Une mode qui vous agace ?
Les selfies.
Une application indispensable ?
Je suis un grand consommateur de l’application Podcasts. J’ai récemment écouté ceux de France Culture : LSD-La Série documentaire, Les Pieds sur terre, Le Temps du débat …
Votre madeleine de Proust ?
L’odeur d’une fleur de frangipanier que j’ai sentie, à peine arrivé à Hawaï, lors de mon premier voyage tropical.
(1) Le 8 juin. worldoceansday.org
Source: Lire L’Article Complet