Ghislaine Maxwell : l’effrayante description de la « maîtresse de maison » de Jeffrey Epstein à son procès

Le procès de Ghislaine Maxwell a débuté ce lundi 29 novembre. Un ancien majordome de Jeffrey Epstein a été entendu à la barre, ce jeudi 2 décembre. Il a livré un témoignage glaçant des agissements de l’ex-compagne et collaboratrice du milliardaire américain.

Si Jeffrey Epstein, accusé d’avoir organisé un réseau de trafic sexuel, ne sera jamais jugé pour ces faits après un supposé suicide en prison en 2019, son ex-compagne et collaboratrice, Ghislaine Maxwell, elle, doit faire face à la justice. En prison depuis l’été 2020, elle est soupçonnée d’avoir joué le rôle de “rabatteuse” entre 1994 et 2004 en recrutant des jeunes filles que l’homme d’affaires milliardaire aurait exploité sexuellement. Son procès s’est ouvert ce lundi 29 novembre, à New York. Juan Alessi, ancien majordome de Jeffrey Epstein dans sa résidence de Palm Beach, en Floride, dans les années 1990, est venu témoigner à la barre du tribunal fédéral de Manhattan. Il a expliqué que la fille du magnat de la presse Robert Maxwell aurait joué le rôle de “maîtresse de maison” du financier, comme le rapporte Le Monde, ce vendredi 3 décembre.

Selon Juan Alessi, Ghislaine Maxwell, très proche du prince Andrew, avait imposé aux employés un grand nombre de règles à respecter dans la maison de Palm Beach. L’ex-majordome citant, notamment, comme exemple, l’interdiction de regarder Jeffrey Epstein dans les yeux. “Ne le regardez pas dans les yeux, tournez la tête et répondez-lui”, aurait entendu dire Juan Alessi, comme il l’a rappelé à la barre. Ce dernier a évoqué un règlement intérieur de 58 pages où il aurait été indiqué : “Rappelez-vous : vous ne voyez rien, n’entendez rien, ne dites rien, sauf répondre à une question qui vous est directement adressée”, ou encore “NE JAMAIS révéler à quiconque ce que font M. Epstein ou Mme Maxwell”. Le témoin a aussi révélé qu’il était chargé de s’assurer qu’un revolver se trouvait dans le tiroir de la table de nuit du financier.

Ghislaine Maxwell visée par six chefs d’inculpation

Une déposition que Ghislaine Maxwell a écoutée en silence. Dans ce procès, cette dernière est visée par six chefs d’inculpation, dont celui de trafic sexuel de jeunes filles mineures. Des faits qu’elle nie en bloc. Si elle est reconnue coupable, elle risque une peine de prison allant jusqu’à quatre-vingts années de réclusion. D’après Ghislaine Maxwell et son entourage, elle paie le prix de la mort du prédateur sexuel.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Backgrid USA / Bestimage

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