Alors qu’il doit se produire ce jeudi 15 juin au Silo de Marseille dans le cadre de son récital "Depardieu chante Barbara", des collectifs féministes empêchent actuellement les spectateurs d’assister au spectacle de Gérard Depardieu.
Ce qui devait arriver arriva. Plusieurs collectifs féministes bloquent actuellement l’entrée du Silo de Marseille. La salle de spectacle dans laquelle Gérard Depardieu doit se produire ce jeudi 15 juin dans le cadre de son récital « Depardieu chante Barbara ». Un spectacle qui ne passe pas pour de nombreuses associations, qui ont tenté d’annuler la représentation au début du mois de juin avec une lettre adressée directement au maire de Marseille, Benoît Payan.
« Sa venue nous pose problème. Cela d’autant plus qu’il chante Barbara, qui a elle-même été victime de violences sexuelles et d’inceste qu’elle dénonçait notamment dans L’Aigle noir. Que cet homme reprenne ces chansons-là n’est pas tolérable », dénonce Iris comme le rapporte 20 Minutes, une Marseillaise membre du collectif Les assises lesbiennes qui a signé, avec dix autres associations, la lettre collective adressée à la municipalité. Face au mutisme de la maire, les collectifs ont décidé de passer à l’action.
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Le spectacle de Gérard Depardieu à Marseille bloqué par des associations
Ce mardi dans un premier temps, avec divers collages sur la façade du Silo. « L’aigle noir c’est Gérard », « L’homme = l’artiste, pas d’impunité pour les violeurs », pouvions-nous lire avant qu’une partie ne soit arrachée. Mais les nombreuses associations avaient menacé et prévenu d’une manifestation ce jeudi 15 juin à 19 heures devant le Silo pour protester contre la venue de Gérard Depardieu… Elles s’y sont tenues.
En effet, de nombreuses personnes ont tenté de bloquer l’entrée de la salle de spectacle au public présent. Des échauffourées ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. Les collectifs dénoncent la venue de l’artiste, mis en examen depuis 2020 pour « viols » et « agressions sexuelles ». Des faits dénoncés par la comédienne Charlotte Arnould en 2018 alors qu’en avril 2023, treize autres femmes l’ont également accusé de violences sexuelles, dans une série de témoignages recueillis et dévoilés par Mediapart.
R.F
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