À partir de jeudi 25 août, le président de la République Emmanuel Macron démarre un voyage officiel en Algérie. À ses côtés, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dont le deuxième prénom est africain, en raison de son grand-père.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin accompagne à partir de jeudi 25 août le président de la République Emmanuel Macron dans son voyage officiel en Algérie. Une visite qui doit permettre d’apaiser les différends accumulés ces derniers mois entre les deux pays, notamment sur la question de la mémoire de la colonisation et de l’octroi de visas. Lors de sa nomination place Beauvau, en juillet 2020, l’homme politique avait évoqué sur Twitter son « grand honneur », en se présentant comme « petit-fils d’immigré ».
« Grand honneur, pour le petit-fils d’immigré que je suis, d’être nommé Ministre de l’Intérieur de notre beau pays. Merci à Christophe Castaner qui a mené une action courageuse et déterminée au service de la protection de nos concitoyens », a-t-il écrit sur le réseau social. Il fait en réalité référence à un grand-père maternel, Moussa Ouakid, tirailleur maghrébin, qui a rejoint les rangs de l’Armée Française. En hommage à ce dernier, ses parents lui ont donné Moussa pour deuxième prénom.
Un homme d’une grande bravoure
Moussa Ouakid décide de rejoindre les rangs du Général de Gaulle pendant la seconde guerre mondiale à l’âge de 15 ans après avoir débarqué de son Algérie natale. « Sous la direction du chef de section Ouakid Moussa, brillant adjudant de l’Armée française, quinze Nord-Africains commencèrent le combat dès la première heure », peut-on lire dans le journal local de l’époque. Alors qu’il a été fait prisonnier de guerre, il rejoint la résistance. Quelques années plus tard, il rencontre à Saint-Amand, celle qui deviendra son épouse, Andréa Plumecocq. Lorsque la guerre d’Algérie éclate, le couple ouvre un café et s’établit à Saint-Amand.
Selon la presse locale de l’époque, Moussa décide de « rester fidèle à une France qui ne s’arrêtait pas à Marseille ou Ajaccio ». Il finira par se consacrer à son foyer et jouira d’une immense réputation dans sa commune jusqu’à sa mort. « Il était d’une gentillesse formidable, on n’a jamais eu à se plaindre de lui, jamais manqué de rien », s’est souvenue sa fille Saada dans les colonnes de L’Observateur.
Crédits photos : Bruno Bebert / Bestimage
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