François Hollande s’amuse de sa rivalité avec Nicolas Sarkozy

Dans une interview accordée au quotidien régional Midi Libre, ce dimanche 21 mars, François Hollande a préféré s’amuser de sa rivalité avec Nicolas Sarkozy, réagissant à la sortie prochaine d’un film retraçant cette relation.

Un rire jaune ? À l’occasion d’une interview accordée au quotidien régional Midi Libre, entretien révélé ce dimanche 22 mars, François Hollande a réagi à la sortie d’un film retraçant sa relation sous tension avec Nicolas Sarkozy. Un rapport froid dont il préfère s’amuser. « J’ai vu qu’un film se préparait sur la vie des deux anciens présidents. J’aimerais bien connaître la fin ! », a-t-il ainsi déclaré à nos confrères. Une comédie aptement titrée Présidents de la réalisatrice Anne Fontaine, prévue dans les salles obscures dès le 16 juin 2021, avec, en vedette Grégory Gadebois dans la peau du compagnon de Julie Gayet et Jean Dujardin dans celle de son rival. Casting complété par Pascale Arbillot, Jean-Michel Lahmi et Doria Tillier.

Lundi 15 mars, alors de passage dans L’Équipe du soir, c’est en référence à un cliché le montrant en compagnie du mari de Carla Bruni-Sarkozy que François Hollande a laissé échapper une phrase toute autant pleine d’humour. Immortalisé dans les gradins du Parc des Princes, le prédécesseur d’Emmanuel Macron est pris de court par Nicolas Sarkozy, qui, à son tour, semble vouloir poser une main sur son épaule. « Est-ce qu’il vous pousse ou est-ce qu’il vous retient ? », a interrogé Olivier Ménard. Réponse de François Hollande ? « Il me gratte, je pense. »

La passation : le jour où tout a basculé

Mieux vaut en rire, songe peut-être l’ex-président de la République. Car, depuis plusieurs années, François Hollande et Nicolas Sarkozy peinent à dissimuler leurs liens distants, voire conflictuels, en dépit d’une bonne première entente avant leur passation de pouvoir en 2012. L’ex-maire de Neuilly reprocherait à celui qui a pris sa relève à l’Élysée « de ne pas l’avoir raccompagné à sa voiture » durant ce jour fatidique. Pire encore, contrairement à l’actuel chef de l’État, François Hollande n’aurait pas jugé bon de sonder Nicolas Sarkozy durant ses jours au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré. Un autre détail devenue source d’amertume. « S’il m’avait demandé mon avis, s’il m’avait invité, s’il m’avait simplement demandé d’avoir une utilité, je l’aurais fait bien volontiers. Mais je pense qu’il n’en a même pas eu l’idée. »

Ils se lâchent l’un contre l’autre

Depuis, ni l’un ni l’autre ne se prive de commentaire acerbe au sujet de leur adversaire. Hostilités auxquelles leurs entourages respectifs, externes au conflit, participent volontiers. Invité dans Quotidien au mois de septembre 2020, Nicolas Sarkozy a glissé une phrase qui n’est pas passée inaperçue lorsque Yann Barthès lui a demandé de révéler les principales qualités d’un bon président de la République. « Un combattant. Matin, midi et soir. » L’animateur tente donc : « Et un mauvais président, c’est ? » Il a alors répondu du tac-au-tac : « Un normal. » Référence à cette qualité que François Hollande a vanté avant de prendre le pouvoir.

Celui-ci ne mesure pas ces mots en évoquant Nicolas Sarkozy. « Ce que je n’accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt », a récemment déploré l’ancien Premier secrétaire du Parti Socialiste en référence à la récente condamnation de son prédécesseur dans l’affaire « des écoutes. » Des critiques à répétition qui font de leur relation l’une des plus conflictuelles de la sphère politique.

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