Forêts urbaines: les citadins reboisent les villes

Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !

Planter des arbres pour lutter contre la pollution, améliorer la santé et la qualité de vie, c’est l’objectif des citoyens – et des communes – qui développent la végétalisation en milieu urbain.

Malgré le froid et la pluie, ils ont le sourire aux lèvres. Rien n’arrête ces volontaires de tous âges, venus planter une mini-forêt urbaine, le long du périphérique parisien, à l’appel de Boomforest. « J’avais besoin d’agir, explique Dana, 35 ans. Planter un arbre, c’est concret. » Rien n’est laissé au hasard, précise Enrico, l’un des fondateurs de l’association: « On plante de manière très dense des espèces locales : au centre, des grands arbres (chênes, érables) et en bordure des arbustes (églantiers, sureaux). Les racines vont s’entraider en constituant un réseau souterrain. »

Une réponse au défi environnemental

Ces plantations citoyennes, inspirées des travaux du botaniste japonais Akira Miyawaki, connaissent un succès grandissant en France. En effet, adaptées aux petits espaces (parkings, ronds-points), ces forêts urbaines s’étoffent rapidement, les arbres y poussant dix fois plus vite qu’en forêt classique. « Elles apportent de la fraîcheur l’été et favorisent la biodiversité » confirme Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris, chargée des espaces verts. Autres atouts : les feuilles des arbres filtrent la pollution atmosphérique et la végétalisation est un bon moyen de lutter contre les inondations, car l’eau pénètre dans le sol au lieu de s’accumuler dans les rues. C’est pourquoi des villes comme Paris ou la métropole de Nantes se sont engagées à créer de tels espaces, avec l’aide de professionnels. Les projets fleurissent : micro-forêts, parcs boisés, forêts comestibles, avec des arbres et arbustes fruitiers, des légumes…

Une source de bien-être

Ces plantations répondent au besoin de nature des citadins, mis à mal par l’urbanisation galopante. Selon diverses études, les personnes qui disposent d’espaces verts près de chez elles se sentent en meilleure santé. Par ailleurs, l’exposition à la nature réduit les risques de dépression. Enfin, ces forêts urbaines sont aussi des lieux de convivialité, surtout quand elles sont crées et entretenues par les habitants. « On rencontre plein de personnes différentes, animées par le même objectif, souligne Sophie, venue participer à la plantation initiée par Boomforest. « C’est un moment de plaisir, ça vide la tête, surtout quand on travaille dans un bureau. On a l’impression de mener une action durable. Dans dix ans, on pourra admirer les arbres qui ont grandi. »

« Des arbres fruitiers en libre accès »: Carole, 50 ans

J’ai profité d’une période d’inactivité professionnelle pour me former au jardinage. Ainsi est née La forêt qui se mange sur un terrain mis à disposition par Grande-Synthe (59). Les arbres fruitiers et plantes aromatiques sont en libre-accès. Les gens se servent, telles ces mamans qui n’ont pas les moyens d’acheter du bio pour leurs enfants. D’autres personnes passent après le travail simplement pour se détendre dans ce carré de verdure.

« On recrée un poumon végétal »: Marine, 46 ans

« Quand j’ai proposé à ma fille de venir planter une forêt, c’était un monde inconnu qui s’ouvrait à elle ! Pour les enfants, c’est un moyen de soulager leur angoisse, face à l’avenir de la planète. On compense nos émissions de CO2, on recrée un poumon végétal. Ici, on a les pieds dans la terre, la pluie sur la tête et l’on se sent bien. Et puis, en passant devant dans quelques années, on se dira que c’est un peu notre forêt ! »

Nos meilleurs conseils chaque semaine par mail, pendant 2 mois.
En savoir plus

  • Des menus simples et délicieux
  • Des exercices sportifs ludiques
  • Nos astuces pour vous affiner

Source: Lire L’Article Complet