Près de dix ans après les faits reprochés, Fanny Agostini a osé porter plainte contre le présentateur phare Jean-Jacques Bourdin pour « tentative d’agression sexuelle ». Auprès de « Libération », la journaliste a dévoilé ce qui l’a poussée à sortir de son silence.
Début janvier, le parquet de Paris révélait analyser une plainte à l’encontre de Jean-Jacques Bourdin, déposée par une ancienne journaliste de BFM TV et RMC au commissariat du XVIe arrondissement. Un mois plus tard, l’ancienne présentatrice de Thalassa, Fanny Agostini, confiait à Mediapart être à l’origine de cette action en justice. Lundi 21 mars dans Libération, l’animatrice d’En terre ferme sur Ushuaïa TV s’est remémoré son expérience sur la chaîne d’actualité, marquée par des comportements inappropriés du présentateur vedette qui remontent à 2013. « À quelques détails près, que je ne veux pas évoquer, mais vous savez de quoi je parle, j’ai eu sur BFM TV de très belles années, des années charnières« , a-t-elle signifié. La plaignante a longuement hésité avant de saisir la police : « C’est la libération de la parole tous azimuts qui m’a décidée. Je l’ai fait pour les autres femmes. »
Depuis, Jean-Jacques Bourdin a été écarté de l’antenne et l’enquête se poursuit, alimentée par de nouveaux témoignages accablants. Dans les colonnes de Mediapart, Fanny Agostini avait raconté cette « tentative d’agression sexuelle » lors de l’Open de pétanque de Calvi (Haute-Corse) en 2013, auquel les deux journalistes étaient conviés.
« J’obtiens toujours ce que je veux »
Dans la piscine d’un hôtel, Jean-Jacques Bourdin aurait « attrapé par le cou » Fanny Agostini, et l’aurait « attirée vers lui brusquement » en essayant de l’embrasser « à plusieurs reprises« . La journaliste, 24 ans à l’époque des faits, serait parvenue à s’extirper de l’eau. « J’obtiens toujours ce que je veux« , lui aurait assuré le journaliste. La victime affirme que cette phrase aurait « ponctué (ses) cauchemars pendant des années« .
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Abd Rabbo Ammar/ABACA
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