Invité de l’émission En aparté sur la chaîne Canal +, Xavier Dolan a été interrogé sur le Festival de Cannes. Il est notamment revenu sur un moment particulièrement difficile pour lui, alors qu’il s’était vu, lui et son équipe, remettre le grand prix pour son film Juste la fin du monde.
Après de nombreuses célébrités telles que Benabar, Pierre Arditi ou plus récemment Pierre Niney, c’est au tour de Xavier Dolan de se prêter à l’exercice, intime et parfois délicat, de l’émission En aparté. Au cours du rendez-vous désormais incontournable de la chaîne Canal +, l’animatrice Nathalie Lévy a convié le réalisateur québécois à se remémorer des souvenirs douloureux. Et en particulier un, datant de 2016, alors que le cinéaste et son équipe reçoivent le grand prix lors de la cérémonie du Festival de Cannes pour son film Juste la fin du monde. L’œuvre franco-canadienne, qui donne notamment la réplique à l’acteur Gaspard Ulliel, a par ailleurs obtenu trois prix aux César. Des distinctions multiples qui n’effacent pourtant pas les nombreuses critiques essuyées par le réalisateur de Mommy.
C’est la tête enfoncée dans les paumes que Xavier Dolan a écouté son discours émouvant clamé devant une Croisette mécontente de ce choix : “Ce Cannes a été dévastateur, a-t-il lancé, encore visiblement ému. On a gagné un prix, c’est ce que les gens me disent […] Oui, mais le processus pour y arriver, la critique a été violente […] c’est le mot.” Le cinéaste qui a coupé Jessica Chastain au montage de Ma vie avec John F. Donovan accuse notamment “la critique américaine” : “Le film n’est jamais sorti aux Etats-Unis, et en fait personne n’en a jamais voulu parce qu’il y a eu un tel malentendu entre Juste la fin du monde et le monde anglophone.”
Cannes : “parfois génial, parfois misérable”
Selon lui, le festival en lui-même est “dévastateur”, en atteste l’amour inconditionnel du public envers le festival, parfois à double tranchant pour les professionnels du septième art : “Il y a une toxicité là-bas, dont personne n’est responsable […], mais les gens sont assoiffés de quelque chose quand ils arrivent à Cannes, parfois c’est génial, et parfois, c’est misérable”, conclut le réalisateur. Cette année, pas de film nommé aux César pour Xavier Dolan, mais une interprétation. Le québécois de 32 ans est également en lice pour le prix du meilleur acteur suite à sa prestation dans Illusions perdues de Xavier Giannoli.
Article écrit en collaboration avec 6Médias
Crédits photos : Capture d’écran Canal +
Autour de
Source: Lire L’Article Complet