C’est par voie de presse que Vincent, le fils de Nadine Trintignant et de Jean-Louis Trintignant et que Roman Kolinka, fils de Marie Trintignant, ont décidé de réagir suite à l’émotion suscitée par Adèle Haenel et Valentine Monnier, toutes deux accusant deux réalisateurs d’agression sexuelle. Et demandent que « Justice soit faite »
« Nous soutenons de tout cœur ces femmes dignes, courageuses, qui osent dénoncer leurs bourreaux et témoigner des ignobles violences qu’ils leur ont fait subir. » Vincent Trintignant ne parle jamais, ou quasi. Il a toujours préféré la réserve, l’ombre. Même quand sa sœur Marie est morte, il a gardé pour lui son chagrin. Alors sa parole aujourd’hui, mêlée à celle de son neveu, Roman Kolinka, fils aîné de Marie Trintignant, résonne avec force.
Marqués dans leur chair par la mort de Marie Trintignant, victime de la violence de son compagnon, ils ne pouvaient pas (ou plus) se taire suite à ce qu’Isabelle Adjani appelle dans le magazine Les Inrocks paru cette semaine, « l’histoire d’Adèle H. ». La comédienne a en effet eu le courage de dénoncer ces « agressions sexuelles » subies très jeune. Et de donner le nom de l’agresseur : le réalisateur Christophe Ruggia. Peu de temps après, et pour la première fois, une Française, Valentine Monnier, décidait elle aussi de parler et accuse le réalisateur Roman Polanski de viol et violences alors qu’elle avait dix-huit ans. Dans ces deux affaires aucune plainte n’est déposée. Seuls les mots sont posés. Pour dire. Pour que cela s’arrête.
« Votre prise de parole est précieuse et nécessaire. Un artiste, même qualifié d’immense, est avant tout un être humain. Il doit être confronté à la justice pour les douleurs qu’il a infligées. », poursuivent Vincent Trintignant et Roman Kolinka, se démarquant des propos tenus par Nadine Trintignant sur BFMTV, (elle y prenait la défense de Roman Polanski). Et d’ajouter : « Nous vous croyons chères Adèle, Valentine, et toutes vos sœurs qui osez briser le silence. Vos récits sont poignants, bouleversants. Nous demandons que justice soit faite. Quelle leçon ! Merci ! Plus jamais le silence ! Stop à la violence faite aux femmes. » Le texte est signé Roman Kolinka Trintignant et Vincent Trintignant Corneau.
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