EXCLU – "C'est arrivé la nuit" : découvrez en avant-première un extrait du nouveau roman de Marc Levy

C’est arrivé la nuit, le nouveau roman de Marc Levy, premier tome de la série 9, paraîtra le 29 septembre 2020 aux éditions Robert Laffont. Femme Actuelle vous en offre un extrait en exclusivité. Bonne lecture!

  • Marc Levy

Vous attendiez avec impatience la parution du prochain roman de Marc Levy? Et bien il y a deux bonnes nouvelles ! La première c’est que vous pourrez vous procurer C’est arrivé la nuit dès le 29 septembre prochain, jour de sa sortie en librairie. La deuxième bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit du premier tome d’une série intitulée 9, et qu’une suite est donc dores et déjà prévue!

En attendant Femme Actuelle et les éditions Robert Laffont vous proposent de découvrir en avant-première et en exclusivité un extrait de C’est arrivé la nuit.

« La première nuit, à Oslo

À 1 heure du matin, la pluie, rabattue par le vent, tambourinait sur les toits d’Oslo. Ekaterina croyait entendre tomber des volées de flèches tirées depuis la ligne d’horizon. La veille encore le ciel était dégagé, mais plus rien ne ressemblait à hier. De la fenêtre de son studio, elle contemplait la ville dont les lumières s’étiraient jusqu’au rivage. Ekaterina avait recommencé à fumer, ce qui l’inquiétait moins que de devoir arrêter à nouveau. Elle avait allumé une cigarette pour tuer l’ennui, calmer son impatience. Dans son reflet, à la fenêtre, elle constata la fatigue accusée par ses traits. Un déclic la tira de ses pensées, elle se précipita sur son ordinateur pour consulter le courriel qu’elle attendait. Pas de texte, seulement un fichier contenant deux pages d’une partition musicale. Pour les déchiffrer, ce n’était pas en solfège mais en codage qu’il fallait être expert. Installée dans son fauteuil, Ekaterina s’amusa de ce défi. Elle dénoua ses cheveux, redressa les épaules, jeta un regard à son paquet de cigarettes, renonçant à en griller une autre, et s’attela au décryptage. Dès qu’elle eut compris la teneur du message, elle tapa en retour quelques mots sibyllins.

— Que viens-tu faire dans ma ville, Mateo ? Nous étions censés ne jamais nous rencontrer.

— Je te l’expliquerai le moment venu, si tu as bien compris où.

— Où, presque trop facilement, mais tu ne m’as pas indiqué quand, pianota Ekaterina.

— Va dormir sans tarder.

Mateo ne suggérait pas à Ekaterina d’aller se coucher, mais de couper la connexion. La paranoïa de son ami n’allait pas en s’améliorant. Elle s’était souvent demandé quel genre d’homme il était, à quoi il ressemblait, quelles étaient sa taille, sa corpulence, la couleur de ses cheveux… […]

Étrangement, elle ne s’était jamais interrogée sur l’âge de Mateo. Elle s’imaginait être la doyenne du Groupe, une jeune doyenne, mais elle se trompait. Les doigts suspendus au-dessus du clavier, elle hésita et finit par partager son inquiétude :

— Si le temps n’évolue pas, il faudra changer nos plans.

La réaction de son interlocuteur se fit attendre. Enfin Mateo lui donna une information qui semblait le préoccuper davantage que la météo du lendemain.

— Maya ne répond plus.

— Depuis quand ? pianota Ekaterina.

L’écran resta inerte. Elle comprit que Mateo avait brusquement mis fin à leur échange. Elle ôta la clé USB de son ordinateur, interrompant à son tour la liaison avec le serveur relais qui empêchait que l’on puisse la localiser. […]

Il devait être 1 h 30, le moment de prendre un peu de repos si elle voulait avoir les idées claires au réveil. Elle éteignit sa lampe de bureau et traversa la pièce jusqu’à son lit. Le sommeil ne venait pas. Ekaterina ressassait ce qu’elle devrait accomplir. Dès 8 heures, elle s’installerait à la terrasse du Café du Théâtre, au pied de l’hôtel Continental, où aux beaux jours les clients prenaient leur petit déjeuner. Son sac contiendrait un appareillage électronique léger, un modem, un analyseur de fréquences, un séquenceur de codes. Elle aurait dix minutes pour pirater et détourner le réseau Wi-Fi du palace. Le tour accompli, tous les portables qui s’y connecteraient seraient à sa merci

C’est arrivé la nuit, Ed. Robert Laffont/ Versilio, 416 p., 21,90 €

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