Alors que l’élection de Miss France 2020 se déroulera le 14 décembre 2019 à Marseille, Paris Match a interviewé Miss Mayotte, alias Eva Labourdère.
Quel âge avez-vous ?
20 ans.
Où avez-vous grandi ?
Je suis née et j’ai vécu une grande partie de mon enfance à Mayotte (Koungou) avant de rejoindre Auch dans le Gers à 9 ans.
Pourquoi souhaitez-vous devenir Miss France ?
Tout d’abord, c’est un rêve de petite fille de porter un jour cette couronne de Miss France. Mais d’autres ambitions m’animent aujourd’hui. Celle de représenter la femme française simple, active et partageant des valeurs qui me sont chères telles que l’entraide et l’indulgence.
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Racontez-nous votre parcours ?
Comme je le disais, je suis née et j’ai grandi à Mayotte jusqu’à mes 9 ans avant de m’envoler pour la métropole où j’y suis restée jusque mon bac. Mais entre deux, j’ai vécu deux ans à Madagascar (Antananarivo).
Qu’est ce qui vous différencie des autres candidates ? Quel est votre point fort ?
Tout d’abord nous sommes toutes différentes avec une personnalité et un charisme propre à chacune. Cependant, si je devais défendre les quelques points forts qui me caractérisent, je commencerais par mon ouverture d’esprit que j’ai eu la chance d’alimenter par de nombreux voyages depuis mon plus jeune âge.
Pensez-vous avoir «un talon d’Achille» qui pourrait jouer contre vous ?
Ma faiblesse est d’avoir du mal à marcher en talons mais je m’efforce d’y travailler chaque jour.
Comment a réagi votre famille lorsque vous vous êtes embarquée dans cette aventure ?
A 18 ans déjà, j’ai tenté de leur annoncer mon souhait d’y participer mais ils m’ont demandé d’être raisonnable et d’attendre encore quelques années. A 19 ans je me suis à nouveau empressée de leur annoncer, et la réponse était mitigée. J’ai vite compris que mes parents ont toujours été animés par la peur et le stress de me voir y participer un jour étant conscients de la lourde tâche que cela représentait. Mais aujourd’hui je l’ai fait, et ils sont les plus fiers du monde et m’accompagnent pleinement à tous les différents événements.
Quelle Miss France dans l’histoire vous a particulièrement marquée ? Pourquoi ?
Si je devais n’en choisir qu’une, je dirais Flora Coquerel. J’avais 14 ans quand elle a été sacrée Miss France et j’ai donc pu la voir évoluer. De plus, elle est également métisse et inconsciemment, étant jeune, on cherche un idéal féminin, un exemple à suivre. C’est également une Miss qui a suivi de nombreuses causes humanitaires comme la construction d’une maternité au Bénin, qui montre la grandeur de son dévouement.
Quelles sont les causes qui vous sont chères ? Quel combat mèneriez-vous si vous devenez Miss France ?
Etant Miss Mayotte, je suis particulièrement touchée par deux causes qui me sont chères. La première est l’environnement : ayant grandi sur une île, je me sens particulièrement soucieuse de notre océan ainsi que de nos terres. Je suis marraine d’une association et j’ai déjà mené une action de sensibilisation auprès de la population contre le lavage dans les rivières à Mayotte. C’est une association qui est très active à Mayotte et que j’ai toujours admirée pour ce qu’elle entreprenait pour notre île. La deuxième cause est l’éducation morale : nombreuses sont les valeurs qui se perdent dans notre société actuelle et j’aimerais continuer à faire véhiculer de bonnes valeurs telles que l’entraide, l’indulgence et le respect.
Parlez-nous de votre région, pourquoi êtes-vous fière de la représenter ?
Mayotte nous fait voyager rien qu’en la regardant sur une carte de par sa forme atypique d’hippocampe. Notre culture et notre identité sont très fortes. Nous adorons danser en tenue traditionnelle qui se nomme le «salouva» tout en chantant et nous avons la chance incroyable de posséder un des plus beaux lagons, doté d’une double barrière de corail ce qui est très rare. Je ne vous en dis pas plus, je vous invite à le découvrir.
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Maman si tu lis cette interview, je t’aime !
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Au-delà de l’élection avez vous déjà un projet professionnel ?
J’ai bien évidemment un projet professionnel. Les études sont très importantes. Après un bachelor luxe mode et design, je compte bien continuer avec un master afin de devenir community manager d’une marque de luxe.
Avez-vous un modèle, une personne qui vous inspire ?
Sans réfléchir, je dirais ma maman. Elle a toujours été présente et aimante avec moi et a été une femme si forte et inspirante au quotidien… Maman si tu lis cette interview, je t’aime !
Les concours comme Miss France sont souvent critiqués par rapport à l’image de la femme qu’ils véhiculent. Qu’en pensez vous ?
Mais sait-on que ces concours permettent chaque année à trente jeunes femmes de s’épanouir, de découvrir, de voyager et de vivre une expérience enrichissante ? Ce concours permet chaque année d’avoir une ambassadrice, une femme qui parle pour toutes les femmes, qui défend nos causes, nos droits et nos valeurs. Et le soir du show, nous avons une femme sûre d’elle, épanouie, qui défile comme elle souhaite sans se soucier du regard des autres.
Etes-vous un cœur à prendre ?
Je ne souhaite pas répondre à cette question.
Pouvez-vous nous raconter un événement marquant de votre vie ?
J’ai en tête la première fois que j’ai pris l’avion. Je devais avoir 5 ou 6 ans et j’étais assise entre mes deux parents. C’était un vol de nuit qui allait de Mayotte à Paris. Et pour le petit-déjeuner, ma maman me faisait mes tartines que je trempais dans mon chocolat chaud en regardant Tom et Jerry. C’était le luxe pour moi car le bonheur est dans les choses simples.
Quel est votre film préféré ?
«A Star Is Born».
Quel est votre plat préféré ?
C’est un plat typique de mon île : des songes au coco avec de la viande.
Pratiquez-vous un sport ?
Le tennis depuis toute petite et la musculation.
Quels sont vos secrets beauté ?
J’adore me faire des masques maison pour la peau et les cheveux.
Quelle est votre chanson préférée ?
Ma chanson intemporelle : Puff Daddy «I’ll Be Missing You».
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