Euro 2021 : qui est Burak Yilmaz, l’étoile sulfureuse turque ?

Grand artisan du titre de champion de France du LOSC, Burak Yilmaz a une nouvelle mission : faire gagner la Turquie à l’Euro 2021. L’occasion de revenir sur le parcours de l’attaquant-star qui déchaîne les passions sur ses terres.

Kylian Mbappé a eu le trophée du meilleur joueur, mais c’est lui la grande sensation de cette Ligue 1 2020/21. Arrivé à Lille en inconnu l’été dernier, Burak Yilmaz est aujourd’hui une légende du club : avec 16 buts en championnat, il n’y a pas de meilleur symbole de l’exploit des Dogues, sacrés devant l’effectif cinq étoiles du PSG. Pourtant, personne n’avait parié sur le Zlatan turc, capitaine de sa sélection qui affronte l’Italie en match d’ouverture de l’Euro 2021.

Car à un âge très avancé pour un footballeur (35 ans), Burak Yilmaz n’avait jamais joué dans un grand championnat européen. Sa légende s’est d’abord forgée sur ses terres natales, où le Kral (le « roi », son surnom) divise pour ses choix de carrière. Dans un pays où chaque supporter est viscéralement attaché à ses couleurs, il a porté le maillot des quatre plus grands clubs de la Süper Lig (dont trois d’Istanbul) : Besiktas, Fenerbahçe, Galatasaray, ainsi que Trabzonspor. Résultat, à chaque arrivée dans un club, ses supporters le détestent. Avant de l’adorer.

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Un vrai-faux divorce polémique

Façon Mario Balotelli, Burak Yilmaz est aussi un joueur caractériel habitué aux frasques et aux gros titres des journaux. Bagarre avec un chauffeur de bus, accident de voiture, gifle envoyée à un adversaire en plein match… La star turque a un CV rempli de polémiques chez lui. Y compris à la rubrique vie privée : s’il est père de deux filles, son vrai-faux divorce avec Istem Yilmaz, qui l’a accusé de violences conjugales, a également beaucoup fait parler.

Autre point sensible : ses prises de position politique. Comme d’autres joueurs turcs renommés, la star du LOSC fait débat pour son amitié avec Recep Tayyip Erdogan. Il a publiquement soutenu le chef d’Etat lors du référendum de 2017 qui a renforcé ses pouvoirs. « Il avait laissé pousser sa barbe lorsqu’il est revenu à Trabzonspor, se souvient Antoine Michon, spécialiste du foot turc, dans Ouest-France. Il avait déclaré au magazine du club qu’Erdogan lui avait dit qu’elle lui allait très bien et qu’il ne fallait surtout pas qu’il la rase. » « 50 % des gens aiment et 50 % méprisent« , résume de son côté l’écrivain Bora Isyar, également interrogé par le quotidien. Pour l’Euro, ils seront quand même à 100% derrière lui.

Crédits photos : Philippe Lecoeur/Panoramic/Bestimage

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