“Être homosexuel n’est jamais neutre” : Olivier Dussopt fait son coming-out

Alors que la réforme des retraites doit encore obtenir l’approbation du Conseil constitutionnel pour être définitivement adoptée, Olivier Dussopt s’est confié dans les pages du magazine Têtu. Du projet qu’il porte à la GPA en passant par son orientation sexuelle, le ministre a répondu sans langue de bois aux questions de nos confrères.

À l’heure où la réforme des retraites et l’utilisation du 49.3 ont accentué la fracture sociale en France, Olivier Dussopt a accordé un entretien à nos confrères du magazine Têtu, publié ce vendredi 24 mars. Le ministre porteur du projet de loi s’est confié pour la première fois sur son orientation sexuelle. D’ordinaire discret, l’homme politique en a aussi profité pour aborder les attaques homophobes dont il a été la cible alors qu’il défendait son texte : « Je peux vous assurer que dans les insultes que je reçois depuis quelques semaines, nombreuses sont les remarques homophobes« , a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « Être homosexuel n’est jamais neutre, mais on a le droit de défendre des causes, de militer, de participer au débat sans faire de sa situation personnelle un élément politique en soi. »

Dans ce contexte tendu, le ministre du Travail a pourtant assuré que cet entretien n’était en aucun cas une tentative de diversion : “La politique de la diversion, ça ne fonctionne pas. Si cet entretien avait été réalisé à un autre moment, je vous aurais fait les mêmes réponses”, a-t-il déclaré. Au-delà de parler de sa vie privée qui “n’est ni un secret ni un sujet”, cet échange a également été l’occasion pour Olivier Dussopt d’affirmer sa position relative à d’autres questions sociétales. En faveur de la GPA ou du mariage pour tous, le ministre a admis que ces points divisaient encore la majorité présidentielle.

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Pour une “GPA encadrée, pas forcément gratuite”

Pour rappel, la question de la GPA avait soulevé quelques débats lors de la Présidentielle de 2022. Comme l’a révélé le journal La Croix en février dernier, les candidats s’accordaient à ne pas vouloir adopter cette loi “ligne rouge” pour Emmanuel Macron. “Il n’est pas question d’autoriser la gestation pour autrui en France, car elle met en question la dignité du corps de la femme et sa marchandisation”, avait écrit le Président dans une lettre envoyée en octobre 2021 à la coalition internationale pour l’abolition de la maternité de substitution (CIAMS). Dans son entretien à Têtu, Olivier Dussopt a cependant campé sur ses positions et a confié ne pas vouloir les délaisser. “On cherche à interdire une pratique qui existe et qui, je crois, existera toujours, ce qui pousse à la clandestinité et à la précarité. C’est la même logique qui m’avait amené à ne pas soutenir la loi d’abrogation de la prostitution de 2016”, a expliqué le ministre favorable à un système de “GPA encadrée, pas forcément gratuite”. Loin de la GPA, la réforme des retraites reste la question qui occupe encore majoritairement l’esprit des Français. Interrogé sur le sujet, Olivier Dussopt s’est félicité du recours au 49-3. “La situation politique était compliquée, et nous avons atteint notre objectif : une réforme qui permet le retour à l’équilibre et améliore le système”, a-t-il affirmé mettant en avant la « victoire » de l’exécutif.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Apaydin Alain/ABACA

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