L’absence de figure féminine dans les plus hautes sphères du gouvernement a mis dans l’embarras Emmanuel Macron. Une mauvaise image véhiculée au monde entier qu’a tenu à souligner un membre du gouvernement à L’Obs.
Pour certains membres du gouvernement, le manque de femmes à des positions privilégiées et stratégiques sous le quinquennat d’Emmanuel Macron représente un réel problème. Selon l’un d’eux, c’est même « la honte internationale ! », s’est agacé un membre du gouvernement dans les colonnes de L’Obs ce jeudi 28 octobre. En effet, celui-ci a raconté au journal qu’en décembre 2020, lors d’une réunion de travail, aucune personnalité politique de la gent féminine n’était conviée. Ce qui en aurait laissé plus d’un « baba », dont Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté: « Trop souvent, il manque précisément un regard féminin sur ce qui est décidé », a-t-elle argumenté.
La conseillère régionale d’Île-de-France a notamment tenu pour exemple la liste des articles non essentiels devenus indisponibles à la vente dans les grandes surfaces pendant les confinements. La trentenaire a notamment cité les collants : « C’est peut-être un détail pour vous, mais… », a-t-elle argumenté. Pourtant, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s’était empressé de défendre le chef de l’État : « Ce n’est pas un problème spécifique à la Macronie », avait-il déclaré avant de s’attaquer au bilan paritaire du gouvernement précédent. « Pour avoir vu de près les principes du précédent quinquennat, je peux vous dire que, sous François Hollande, le pouvoir était extrêmement masculin », a-t-il défendu.
Promesse de quinquennat
D’ailleurs, un ancien ministre issu du Parti socialiste s’est rallié à cet aveu : « Eux, c’était vraiment ambiance (…) entre vieux potes de service militaire qui reste entre eux », a-t-il expliqué à L’Obs. Mais si Emmanuel Macron n’a pas fait mieux que son prédécesseur, l’époux de Brigitte Macron avait toutefois toutes les cartes en main pour distribuer plus de rôles importants aux femmes. Il avait notamment émis l’idée, après le départ d’Édouard Philippe, d’élire une Première ministre à Matignon. « Bien sûr qu’il faudrait plus de femmes autour de Macron », a concédé un participant d’une réunion à l’Élysée tenue le 29 septembre dernier, « mais, on ne va quand même pas s’imposer des quotas ! »
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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