Ce jeudi 30 mars, alors qu’Emmanuel Macron était en déplacement dans les Hautes-Alpes, le président de la République a reçu un accueil glacial. À Savines-le-Lac, l’homme politique a fait son entrée sous les huées de manifestants désapprouvant son projet de “plan eau”.
Pour Emmanuel Macron, c’est la douche froide. En déplacement dans les Hautes-Alpes ce jeudi, le locataire de l’Elysée était venu présenter son “plan eau” visant à lutter contre les fuites dans les réseaux de distribution. À l’approche des rives du lac de Serre-Ponçon, son véhicule a été accueilli par les cris de protestation de nombreux opposants venus exprimer leur désaccord. Des “Macron démission” ou encore “Macron fumier, on va te composter” ont été scandés lors du passage de la voiture du chef de l’État, rapporte Le Parisien.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole, le président de la République a été interrogé sur la présence de manifestants. Il a assuré que la contestation ne devait pas avoir raison de son activité et qu’elle ne l’empêcherait pas d’aller “à la rencontre des Français.” Également questionné sur les violences intervenues plus tôt dans la semaine à Sainte-Soline, Emmanuel Macron a rétorqué que des “milliers de gens” étaient “simplement venus pour faire la guerre.”
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Un climat tendu
Malgré sa nouveauté, le “plan eau” d’Emmanuel Macron divise déjà l’opinion. Marine Tondelier, secrétaire générale d’Europe-Ecologie-Les-Verts, dénonce sur franceinfo un plan pensé avec “beaucoup de lobbies”. Lors de son discours, le président de la République a notamment annoncé que la tarification de l’eau sera progressive sur le territoire français. Dans la rue, le mécontentement se fait déjà entendre. Parmi les quelque cinquante manifestants sur place, deux d’entre eux ont été placés en garde à vue ce jeudi, à la suite des esclandres vociférées à l’encontre du locataire de l’Élysée. Les chefs d’accusation d’outrage et rébellion ont été retenus. Après un mois de mobilisation contre la réforme des retraites particulièrement suivi dans l’Hexagone, le passage en force d’Élisabeth Borne avec l’utilisation du 49.3 et les violences survenues à Sainte-Soline, Emmanuel Macron se retrouve une nouvelle fois dans l’œil du cyclope.
Article écrit en collaboration avec 6médias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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