En déplacement à Chartres auprès de Valérie Pécresse vendredi 4 mars 2022, Laurent Wauquiez a qualifié Emmanuel Macron de « dictateur », comme le rapporte notamment Le Monde. Face aux vives critiques, l’ex-patron de Les Républicains s’est excusé sur Twitter.
Emmanuel Macron
L’indignation est quasi unanime. Vendredi 4 mars 2022, au lendemain de l’officialisation de la candidature d’Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez a violemment chargé le président de la République. À Chartres pour participer à une table ronde sur la décentralisation organisée par Valérie Pécresse, l’ex-patron des Républicains a critiqué la gouvernance « jupitérienne » de celui qui a regretté, dans sa lettre aux Français, de ne pas pouvoir « mener campagne comme [il] l’aurai[t] souhaité en raison du contexte » sanitaire et international. Devant les élus locaux, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a ensuite considéré qu’Emmanuel Macron était le « modèle d’un président tout à la fois monarchique et dictateur », comme le rapporte Le Monde.
Des propos qui ont rapidement fait réagir le clan de Valérie Pécresse. « Ses mots ont dépassé sa pensée », a expliqué son entourage au Monde. Au pupitre quelques minutes après Laurent Wauquiez, la candidate LR a nuancé le discours de son collègue sans le nommer. Elle a commencé sa prise de parole par une « pensée pour nos frères d’Ukraine qui se battent […] contre le pouvoir autoritaire du dictateur Vladimir Poutine », tout en appelant les candidats à l’Élysée à la « responsabilité » et au « devoir de dignité ». Sur les réseaux sociaux, de nombreux politiques de tous bords ont également critiqué les propos de Laurent Wauquiez. « Bêtise et outrance », a réagi Stanislas Guérini, le délégué général de LREM.
Laurent Wauquiez s’excuse après ses propos polémiques
« Ces propos excessifs ne t’honorent pas ni ta famille politique qui vaut mieux que cela », a écrit Arnaud Péricard, référent régional Île-de-France du parti Horizons d’Édouard Philippe et ancien de l’UMP. De son côté, le conseiller régional PS d’Île-de-France, Jérôme Guedj, a jugé la prise de parole de Laurent Wauquiez « pathétique ». « Nous avons la chance de vivre en démocratie, galvauder les termes, c’est mépriser le peuple de France », a-t-il écrit. Face au tollé, l’ex-patron LR a rétropédalé par le biais de son compte Twitter. « Lors d’un échange sur le rôle des élus locaux, j’ai souligné l’exercice solitaire et autoritaire du pouvoir par Emmanuel Macron pendant son quinquennat. L’usage, dans le contexte actuel, du terme de dictateur n’était pas adapté, a-t-il reconnu. Je le retire ».
Cher @laurentwauquiez. Ces propos excessifs ne t’honorent pas ni ta famille politique qui vaut mieux que cela. En revanche tu peux les adresser à un autre chef d’Etat situé a l’Est de l’Europe…https://t.co/lIrkXwtq5E via @Le_Figaro
Heureusement que les Ukrainiens n’écoutent pas Monsieur Wauquiez. Bêtise et outrance. https://t.co/UbeN0FvljM
En qualifiant @EmmanuelMacron de dictateur, la pathétique sortie de @laurentwauquiez n’honore pas le débat démocratique que nous appelons tous de nos vœux, projet contre projet. Nous avons la chance de vivre en démocratie, galvauder les termes, c’est mépriser le peuple de France.
Lors d’un échange sur le rôle des élus locaux, j’ai souligné l’exercice solitaire et autoritaire du pouvoir par Emmanuel Macron pendant son quinquennat. L’usage, dans le contexte actuel, du terme de dictateur n’était pas adapté. Je le retire.
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