Emmanuel Macron : ce député qui reproche son manque d'humilité au président de la République

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Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes, n’a pas hésité à tacler Emmanuel Macron, jeudi 18 mai 2020 dans Paris Match. Il dénonce notamment “le manque d’humilité” du Président lors de sa dernière allocution et sa gestion de crise du coronavirus.

  • Emmanuel Macron

La crise du coronavirus en France est-elle derrière-nous ? Certainement pas. Au niveau de la santé, les Français peuvent pour l’instant souffler… chercheurs et spécialistes n’excluent pas une deuxième vague. Au niveau de l’économie, le pire serait à venir. Dimanche 14 juin 2020, à 20 heures, le président de la République s’est toutefois exprimé une nouvelle fois devant les Français lors d’une allocution télévisée pour rassurer les habitants de l’Hexagone et surtout, pour détailler la sortie de crise du coronavirus. Le chef de l’Etat a d’abord voulu rendre hommage à ses compatriotes : celles et ceux qui se sont battus sur le front, mais aussi les personnes qui n’ont pas survécu au Covid-19 et ont trouvé la mort pendant cette période. Il a ensuite annoncé que tout le territoire passerait en zone verte le lendemain, lundi 15 juin, à l’exception de Mayotte et de la Guyane où le virus circule toujours “activement.” Il y a aussi eu du nouveau côté éducation. “En Hexagone comme en Outre-mer, les crèches, les écoles, les collèges se préparent à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normales”, a-t-il annoncé. Les visites autorisées dans les Ehpad seront à nouveau permises, et le second tour des élections municipales aura bien lieu le 28 juin. Malgré la crise économique qui commence à s’abattre sur le pays, Emmanuel Macron s’est également engagé à ne pas augmenter les impôts mais demande aux Français de “travailler et produire davantage.” Côté actualité, il confirme que les rassemblements seront toujours encadrés et a appelé à l’unité. En annonçant de nouvelles mesures pour l’égalité des chances et contre le racisme, il a regretté un combat dévoyé par “les séparatistes”, a affirmé que “la République n’effacera aucune trace de son histoire” et ne “déboulonnera pas de statues”, tout en rendant hommage aux policiers et aux gendarmes “qui méritent le soutien de la puissance publique et notre reconnaissance.” Enfin, il a renvoyé au mois de juillet la “reconstruction économique, écologique et solidaire” qu’il promet.

« La gestion de cette épidémie a été pour le moins chaotique »

Son allocution n’a pas plu à tout le monde. Nombreux sont les éditorialistes ou autres internautes à estimer que le discours d’Emmanuel Macron était décevant, attendu ou rempli d’autocongratulation. “Macron félicite Macron”, ironise même le journal Libération lundi 15 juin. Hommes et femmes politiques n’hésite pas à l’égratigner. C’est par exemple le cas d’Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes qui dénonce jeudi 18 mai dans Paris Match “le manque d’humilité” du Président. “Je n’ai toujours pas compris l’utilité de cet exercice”, a-t-il ainsi déclaré lors de l’entretien accordé au magazine. “L’autosatisfaction dont à fait preuve, à cette occasion, Emmanuel Macron est indécente au regard des presque 30.000 morts du Covid et de l’effondrement de notre économie. J’aurais souhaité plus d’humilité de la part du chef de l’Etat : la gestion de cette épidémie a été pour le moins chaotique, que ce soit au sujet des masques, des tests ou de la prise en charge de nos aînés.” Il poursuit : “Quant aux 500 milliards que le chef de l’Etat dit avoir mobilisés pour soutenir notre économie plongée dans un marasme inédit depuis la Seconde guerre mondiale… j’ai un doute sur la réalité du chiffre. On a additionné les choux et les carottes : des prêts que les entreprises devront rembourser et des aides directes.”

Alors qu’une commission d’enquête vient de s’ouvrir mardi 16 juin devant l’Assemblée nationale afin de tenter de faire la lumière sur les “défaillances” dans la gestion de crise du coronavirus, notamment sur la question des masques, des municipales ou encore sur la date du confinement, Eric Ciotti explique, tranchant : “Le rôle de contrôle des deux commissions d’enquête du Sénat et de l’Assemblée nationale est essentiel. Il s’agit d’établir précisément les failles, les faiblesses et éventuellement les fautes qui ont entaché cette terrible épreuve que nous avons traversée […] Les députés et la majorité savent qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur, que leur crédibilité est en jeu.” Il conclut : “Nous entendrons tout le monde. Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, Jean-François Delfraissy, le Président du conseil scientifique, mais aussi le professeur Raoult, le 24 juin ou l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, le 30 juin… Nous irons au fond des choses, en toute transparence.”

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