Emmanuel Macron accusé de jouer au "Père Noël"

A quel moment Emmanuel Macron va-t-il se présenter officiellement à l’élection présidentielle de 2022 ? Selon les propos de l’opposition, relayés par un article du Monde, le 14 octobre 2021, le président sortant serait déjà en campagne et jouerait le « Père Noël ».

  • Emmanuel Macron

Alors que de nombreux candidats se lancent officiellement en campagne pour l’élection présidentielle, certains s’impatientent sur la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron. D’autres pensent plutôt que le chef de l’Etat devrait attendre janvier et même février pour s’annoncer dans la course à l’Elysée. Mais selon un article publié le 14 octobre 2021 dans Le Monde, le président de la République serait déjà en campagne, sans pour autant l’avoir dit haut et fort. Selon les journalistes du quotidien, tout aurait commencé le 12 août quand Emmanuel Macron annule le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues. « Pas question de ‘rajouter des contraintes’ aux Français, tranche-t-il. Et de risquer de provoquer la colère des motards à quelques mois de la présidentielle », peut-on lire dans l’article de nos confrères. Depuis cette annonce, le chef de l’Etat serait alors qualifié de « Père Noël », selon de nombreux politiques de l’opposition. « Pas une semaine ne passe sans que le ‘président-candidat’ annonce une aide de l’Etat pour une catégorie de Français. Comme s’il cochait méthodiquement chaque case de l’électorat ».

L’opposition : une « campagne avec le chéquier de la France »

Nos confrères listent par la suite toutes les aides accordées par Emmanuel Macron : « Les agriculteurs ? 600 millions d’euros par an pour les indemniser en cas de catastrophes climatiques. Les travailleurs indépendants ? Un plan de soutien de près de 300 millions d’euros annuels. Les policiers ? 500 millions pour la mise en œuvre du Beauvau de la sécurité. Les pêcheurs ? 50 millions pour pallier les conséquences économiques du Brexit. Les sages-femmes ? 40 millions pour leur verser une prime et revaloriser leurs salaires. Les fonctionnaires de catégorie C ? Près de 250 millions pour augmenter les moins bien payés. Les personnes âgées ? Plus de 400 millions dans un plan autonomie ». Selon Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’IFOP, interrogé par Le Monde, cette technique serait une habitude chez les candidats sortants : « C’est un grand classique. Emmanuel Macron fait le pari qu’il a intérêt à mener campagne sans le dire, en continuant à tirer profit de la fonction présidentielle, qui le protège des critiques. Pendant que ses rivaux s’entretuent à gauche, comme à droite, lui peut jouer la partition du chef de l’Etat au-dessus de la mêlée, qui gouverne jusqu’au bout dans l’intérêt des Français ». Mais son opposition n’hésite pas à critiquer lourdement ces initiatives, l’accusant de mener « campagne avec le chéquier de la France », ou à « cramer la caisse ». « C’est le ‘quoi qu’il en coûte, je veux être réélu’ ! », a déclaré la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, mardi 12 octobre.

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