La ministre de la Transition énergétique a du pain sur la planche : sur tous les fronts, et en pointe sur le plan sobriété, Agnès Pannier-Runacher agace dans les rangs du gouvernement. Comme le rapporte Libération, ce vendredi 23 septembre 2022, certains de ses collègues contestent sa légitimité.
Agnès Pannier-Runacher n’a pas hérité du ministère le plus tranquille en ce début de second quinquennat. Alors que les polémiques autour du réchauffement climatique s’enflamment : interdiction des jets privés, loi sur l’accélération des énergies renouvelables, extinction des publicités lumineuses, la ministre de la Transition énergétique ne fait pas toujours l’unanimité. Si on ajoute à cela l’urgence d’une nécessaire sobriété énergétique, qu’elle se doit également de faire appliquer, Agnès Pannier-Runacher n’a pas fini d’occuper le devant de la scène. Une omniprésence qui agace au sein du gouvernement comme le raconte Libération dans son édition du 23 septembre 2022 : « Agnès, elle est élue où déjà ? » se serait moqué un ministre.
Des critiques qui seraient peut-être liés au profil de bonne élève d’Agnès Pannier-Runacher : travailleuse, combattive, elle veut prendre tous les dossiers en main et montrer qu’elle ne lâche rien sur aucun sujet. Certains lui reprochent de ne pas être à la hauteur de son ministère, mais elle rétorque en mettant en avant son travail en profondeur : « Je cherche à avoir de l’impact, pas à faire des coups » a-t-elle confié à Libération. Si elle fait parfois quelques gaffes dans les médias, comme à propos des déplacements en jets privés du PSG, elle tient à prouver qu’elle est à la manoeuvre dans les dossiers majeurs.
⋙ PHOTOS – Remaniement d’Emmanuel Macron : découvrez les ministres du gouvernement Borne II
La séquence forte de l’été pour la ministre de la Transition énergétique
Agnès Pannier-Runacher avait fait une entrée fracassante dans la vie politique cet été : à l’Assemblée nationale, un échange avec Delphine Batho l’avait forcée à révéler son divorce devant tous les députés. C’est la députée Delphine Batho qui avait lancé les hostilités : elle lui avait demandé, en toute connaissance de cause, pourquoi elle ne pouvait pas travailler sur les dossiers Engie pendant l’été. Agnès Pannier-Runacher avait alors dû se justifier sur sa situation personnelle pour répondre. Elle a confié à Gala.fr, ne pas avoir digéré la question de Delphine Batho : « Elle était au courant de ma situation. C’est une façon de faire de la politique qui n’est ni digne, ni utile par rapport aux combats qu’elle veut porter. C’est parfaitement médiocre. Je ne sais pas comment elle se regarde dans la glace ». La ministre de la Transition énergétique avait expliqué devant les députés qu’il y avait en fait un risque de conflit d’intérêts en raison du poste qu’occupe le père de ses trois enfants. Marc Pannier est président d’Engie Global Markets, la plateforme trading d’énergie du groupe. Une justification forcée qui a eu du mal à passer.
Crédits photos : Romain Gaillard/Pool/Bestimage
A propos de
-
Abonnez-vous à votre star préférée et recevez ses actus en avant première !
Agnès Pannier-Runacher
Suivre
Suivi
suivre plus de stars
Autour de
Source: Lire L’Article Complet