Elizabeth II traitée de “colonisatrice” en Australie : cette vidéo qui fait beaucoup parler

Lundi 1er août, au moment de prêter serment d’allégeance à la Couronne britannique, une sénatrice australienne a qualifié la reine Elizabeth II de « colonisatrice ». Une position sans équivoque qui n’a pas manqué de créer une vague de réactions.

Scandale au sein du Sénat australien. En 1999, lors d’un référendum exceptionnel, la reine Elizabeth avait été confirmée au poste de chef d’État à la tête de l’Australie. Grâce à 55% des suffrages en sa faveur, celle qui a récement fêté son jubilé de platine avait donc pu poursuivre son règne. Mais plus de vingt ans plus tard, la monarchie est menacée au pays des kangourous. Au moment de prêter serment, lundi 1er août, Lidia Thorpe une sénatrice du Parti écologiste issue des communautés aborigènes, a qualifié la grand-mère du prince William de « colonisatrice ». « Moi, sénatrice Lidia Thorpe, affirme et déclare solennellement et sincèrement que je serai fidèle, et que je porte une véritable allégeance à la colonisatrice Sa Majesté, la reine Elizabeth II », a ainsi déclaré la femme politique le poing levé. Des propos qui ont interpellé la présidente du Sénat, Sue Lines. Cette dernière a alors demandé à Lidia Thorpe de répéter son serment en respectant le texte initialement prévu. « Veuillez réciter le serment », a-t-elle ordonné. « Vous n’êtes pas sénatrice si vous ne le faites pas correctement », l’a également interpellé une consœur dans l’hémicycle.

En Australie, le Sénat est constitué de 76 sénateurs et la Chambre des représentants composée de 150 députés. D’après la Constitution australienne, le rôle de la reine Elizabeth n’est donc que purement cérémonial. D’ailleurs, l’épouse du prince Philip n’a jamais fait appel aux pouvoirs qui lui sont conférés. Une situation qui ne semble pourtant pas convenir à Lidia Thorpe. Comme le rappelle Ouest France ce 2 août, elle avait déjà qualifié l’Australie de « projet colonial » et affirmé qu’elle ne se reconnaissait pas dans le drapeau australien. Un point de vue partagé par le vice-ministre de la Défense, Matt Thistlethwaite. « Cela ne représente pas l’Australie dans laquelle nous vivons et cela prouve une fois de plus que nous devons commencer à débattre pour devenir une république avec notre propre chef d’État. Nous ne sommes plus britanniques », a-t-il déclaré dans des propos relayés par The Gardian le 1er août.

Far-left activist & new Australian senator (Greens Party) Lidia Thorpe raises a fist as she is sworn in & changes the oath, calling the Queen a colonizer. Thorpe recently said she only entered parliament to infiltrate & undermine it. pic.twitter.com/H8YTHs0v8c

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Elizabeth II désavouée en Australie ?

Après la Barbade qui avait rompu avec ses liens avec la reine en novembre 2021, l’Australie semble faire un pas de plus vers la fin de la monarchie. Pour commencer à instaurer une république au sein de laquelle la souveraine serait remplacée par une présidence, le Premier ministre Anthony Albanese avait nommé parmi son nouveau gouvernement un « ministre délégué pour la république » le mardi 31 mai. Comme l’avait rapporté Le Monde en mai dernier, cette annonce avait été saluée par le Mouvement pour la république australienne qui est en faveur d’un chef d’État australien. « Nous sommes sur la voie ! Pour la première fois dans l’histoire du Commonwealth, l’Australie a un membre du gouvernement qui se consacre à la suppression de la Couronne et à aider l’Australie à devenir une république« , avait déclaré le républicain Peter FitzSimons sur Twitter. Mais dans les faits, seul un référendum pourrait réellement trancher la question.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

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