Elle serait mue par une seule volonté : travailler. Un trait de caractère prompt à développer les ambitions présidentielle d’Élisabeth Borne, analyse L’Obs ce jeudi 6 octobre.
Sérieuse et austère. La France aurait-elle trouvé sa dame de fer ? Élisabeth Borne, deuxième au rang des Premières ministres, ambitionnerait d’être la première présidente de la Ve République. « Je suis persuadé qu’à un moment donné, elle pensera à l’Élysée, si ce n’est pas déjà le cas », prédit le haut fonctionnaire Gaspard Gantzer dans L’Obs. Comment ne pas y penser alors qu’Emmanuel Macron, assurément sortant en 2027, n’a pas encore désigné son poulain ? Pupille de la nation, forçat de travail, diplômée de Polytechnique, ancienne collaboratrice de Jospin, Delanoë, Royal, la politique en a le curriculum vitæ (CV).
La surnommée « Queen B » par certains ministres en aurait aussi la stature. Réputée pour son exigence et son « cuir dur« , elle a d’ailleurs été obligée d’arrondir les angles. Sur ce front, son directeur de cabinet Aurélien Rousseau « prend soin d’adoucir son image« , analysent nos confrères. Ses anciens collègues, comme Bettina Laville, eux, louent son potentiel. « Borne est une ingénieure, une personne très rationnelle, or l’écologie est une affaire de rationalité », souligne l’énarque qui l’a côtoyé sous l’ère Jospin. Des pronostics brillants, à condition que la Première ministre évite la malédiction de Matignon -selon laquelle la côte de popularité des locataires de Matignon décroît au fil du quinquennat.
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Élisabeth Borne, une main de fer sans gant de velours
Avant d’incarner l’avenir à la fonction suprême, Élisabeth Borne doit s’atteler aux gros dossiers du gouvernement. Réforme des retraites, accélération de la transition énergétique, loi sur la fin de vie… Son bilan serait son meilleur et son pire allié si elle se lançait dans la course à l’Élysée. Pour le servir au mieux, la Première ministre promet la fermeté. « Sans radicalité, nous ne serons pas au rendez-vous », affirmait-elle ainsi, mains sur les hanches, lors du congrès de Renaissance en septembre. Menace du 49-3, tentative d’amendement en catimini au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), affublée d’une polaire en conférence de presse la gouvernante prouve déjà sa soif d’avancer quoi qu’il en coûte. Une main de fer sans gant de velours.
Crédits photos : Baptiste Autissier / Panoramic / Bestimage
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