L’ancien Premier ministre est apparu méconnaissable sur le plateau de Bruce Toussaint…
Il a tenu à mettre les choses au clair. Invité sur BFMTV par Bruce Toussaint le 2 février, Édouard Philippe n’a pas seulement parlé de la réforme des retraites. Il a tenu aussi à justifier son apparence. Il faut dire que l’ancien bras droit d’Emmanuel Macron est transformé. Déjà, avant ses fonctions de Premier ministre, il avait perdu du poids. « Six kilos », a-t-il précisé. Durant son mandat, de 2017 à 2020, le politicien n’a pas non plus été épargné. Atteint d’un vitiligo, maladie qui entraîne une dépigmentation de la peau, il faisait beaucoup parler de lui tandis qu’une tache blanche grignotait sa barbe. La dermatose, due à un manque de mélanine, est, certes, susceptible de disparaître, mais chez le fondateur du parti Horizons, elle allait s’étendre. La cause ? Un facteur génétique mais aussi le stress, ou un traumatisme émotionnel. Sur la tension qu’il a vécue, l’ex-chef du gouvernement s’est défendu, allant jusqu’à interpeller le journaliste.
« Est-ce que vous ne croyez pas, Bruce Toussaint, que la première fois qu’on vous donne une émission un peu compliquée à animer vous n’avez pas un peu les jetons ? » Une “agressivité” verbale qui montre qu’Édouard Philippe a repris du poil de la bête. Expression certainement mal choisie puisque l’homme d’État a d’autres problèmes de santé inhérents aux poils et dus à une deuxième maladie auto-immune. « J’ai perdu mes sourcils, a-t-il expliqué. Et je crois qu’ils ne reviendront plus. Ma barbe est devenue blanche et elle tombe un peu. Mes cheveux tombent aussi. La moustache est partie. Je suis atteint d’alopécie. Quelque chose qui peut se déclencher très jeune ou très vieux. C’est une perte de la pilosité. Ça n’est ni dangereux ni douloureux ni contagieux ni grave. J’en souffre à 52 ans. Il y a des adolescents qui sont frappés d’alopécie à 15 ans. J’ai de la chance. »
Une tirade qui montre que le haut fonctionnaire assume ce dont il est victime, tout en alertant : « L’essentiel, ce n’est pas la façon dont on les regarde, c’est ce qu’ils sont […] Peut-être que ce serait arrivé même si je n’avais pas été Premier ministre et que j’étais resté maire du Havre pendant trois ans. Beaucoup de gens vivent des choses plus difficiles en France… Ça ne m’empêchera pas de faire de mon mieux, d’être extrêmement ambitieux pour ma ville, et pour mon pays. » D’ailleurs, le boxeur amateur, marié à Édith Chabre, directrice générale du cabinet Hoche avocats à Paris, et père de trois enfants, se dit « en pleine forme ». Au diable la pelade !
ELSA CHEMOR
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