Mardi 30 novembre 2021, Eric Zemmour a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022 avec une vidéo promotionnelle diffusée en direct sur Youtube. Problème : le polémiste a utilisé des images sans l’autorisation de leurs propriétaires.
- Eric Zemmour
Une vidéo qui a provoqué de vives tensions dans les rédactions. Mardi 30 novembre 2021, aux alentours de midi, Éric Zemmour a publié une vidéo promotionnelle sur son compte Youtube afin d’annoncer officiellement, après plusieurs mois de suspens, qu’il était candidat aux prochaines élections présidentielles. « Vous n’avez pas quitté votre pays mais c’est comme si votre pays vous avait quitté », a prononcé l’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché, installé derrière un bureau avec un micro d’époque. Problème : Éric Zemmour a posé sa voix sur un montage de plusieurs vidéos issues d’émissions de télévision sans autorisation. Quotidien a d’ailleurs annoncé porter plainte contre le polémiste suite à un extrait du programme utilisé dans sa video de campagne. Et il n’est pas le seul… Valérie Trierweiler est également très remontée contre le nouveau candidat ! Cependant, que risque-t-il ?
300.000 euros d’amende et 3 ans de prison
Des footballeurs du PSG un genou au sol, Jean Gabin dans Quai des brumes, Alain Delon dans L’éclipse, Jean-Paul Belmondo dans À bout de souffle, de nombreuses images de l’Ina, une vidéo de Thomas Pesquet… Éric Zemmour a voulu faire sensation en piochant quelques images de la culture populaire. Un choix qui pourrait lui coûter cher. En effet, les faits reprochés entrent dans le cadre du droit d’auteur et du droit à l’image comme le stipule le Code Civil. D’un point de vue juridique, Eric Zemmour risque donc une demande de suppression des extraits en question et une réparation du préjudice. Mais ce n’est pas tout. Cette affaire peut également être emmenée sur un terrain pénal puisque la contrefaçon est un délit pénal qui peut aller jusqu’à 300 000 euros d’amende et 3 ans de prison.
Pour l’heure, Youtube n’a toujours pas retiré la vidéo. Cependant, les principales chaînes de télévision ont quant à elles choisi de ne plus en diffuser d’extraits. Et pour cause, mis au courant qu’aucune autorisation n’avait été obtenue au préalable, les différents diffuseurs de contenus audiovisuels peuvent eux aussi être condamnés vis-à-vis des ayants droit. Interrogé à ce sujet par Gilles Boulleau lors de son passage au JT de TF1 dans la même journée, Eric Zemmour a conclu : « Je laisse cette affaire aux juristes. »
Source: Lire L’Article Complet