Plus de cinq ans après la disparition de Tiphaine Véron, une Française de 36 ans qui voyageait au Japon lorsqu’elle s’est volatilisée, le magazine Society lui a dédié une enquête. Nos confrères ont notamment évoqué une terrible piste envisagée par sa mère.
L’insoutenable attente. Depuis le 29 juillet 2018, Tiphaine Véron est portée disparue. La jeune femme de 36 ans, au moment des faits, réalisait son rêve en voyageant au Japon. C’est dans la ville de Nikko que la Française a été aperçue pour la dernière fois. Alors que plus de cinq ans se sont écoulés depuis que cette affaire a débuté, Society lui a dédié une enquête, disponible en kiosques depuis le 3 août. Dans leurs colonnes, nos confrères évoquent certaines hypothèses auxquelles la mère, le frère et la sœur de la trentenaire s’accrochent, en guise d’ultime lueur d’espoir.
Le matin même de cette journée d’été où la Française a disparu, elle avait été photographiée – pour la dernière fois – dans son hôtel de Nikko, une ville nichée dans les montagnes au nord de Tokyo. Depuis, plus rien. Encore aujourd’hui, aucune piste n’est privilégiée par les enquêteurs. Néanmoins, les proches de Tiphaine Véron n’ont jamais cessé de se démener, pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire. La maman de la jeune femme, Anne, a longtemps envisagé une terrible hypothèse, citée par le quinzomadaire.
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Des éclaboussures de sang
Parmi toutes les pistes éventuelles, celle-ci a été baptisée la « piste 5 ». Elle suggère que Tiphaine Véron aurait pu ne jamais sortir de sa chambre d’hôtel le 29 juillet 2018. En fin de matinée, la jeune femme était seule dans l’hôtel avec le gérant, Kinya Fukuda, ainsi que la fille de ce dernier, détaille Society. Sur le téléphone de la Française, l’application Google Maps s’est fermée à 11 h 40. C’est le dernier signe qu’elle ait été en vie. Sa fratrie, aidée de l’opérateur Free et appuyée par l’intervention de Xavier Niel, a découvert que son appareil avait été « éteint brutalement ». Autrement dit, mis hors réseau, noyé ou encore détruit.
Jusqu’à 11 h 40 ce jour-là, Tiphaine Véron était donc dans sa chambre d’hôtel, située près d’une issue de secours. Mais en est-elle sortie ou quelque chose d’abominable lui est-il arrivé ? Et pourquoi le gérant a-t-il prétendu l’avoir vue quitter l’hôtel à 10 h ce matin-là ? Sur les murs de cette pièce, des éclaboussures de sang ont été retrouvées. Fait surprenant, celles-ci n’ont jamais été analysées par la police, qui, en fin de compte, a assuré qu’il ne s’agissait pas de sang, poursuit le magazine. Pourtant, sous Luminol, ces traces sont devenues bleues : la couleur typique de l’hémoglobine détectée par ce produit chimique prisé des enquêteurs.
« On ne pourra pas nous retirer […] l’idée qu’il s’est passé quelque chose dans cet hôtel, observe Sibylle Véron, la sœur de Tiphaine, auprès de Society. L’hôtelier peut avoir l’attitude d’un homme qui a peur des représailles […] ou d’un criminel qui essaie de dissimuler les faits. » Pour la famille, le combat continue. En janvier dernier, tandis que l’affaire s’apprêtait à être classée par la juge d’instruction de Poitiers, le pôle cold cases de Nanterre, ouvert en 2022, a fait savoir qu’il reprenait l’affaire. Depuis, trois magistrats spécialisés travaillent sous la direction de la juge Sabine Kheris. Pour tenter de l’élucider, ils ont repris l’enquête du début. Une nouvelle qui donne de l’espoir à l’entourage de la trentenaire, car ce pôle a déjà clôturé trois affaires en l’espace de quelques mois : celles de Joanna Parrish, d’Estelle Mouzin et de Marie-Ange Domèce, tuées par Michel Fourniret.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Capture d’écran BFM TV
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