Discours d’Emmanuel Macron : un tacle à Anne Hidalgo passé inaperçu ?

Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !

Mardi 14 avril 2020, Le Parisien affirme que le Président Emmanuel Macron a adressé, pendant son allocution télévisée de la veille, un tacle discret à la maire de Paris Anne Hidalgo concernant l’une de ses mesures prise pour lutter contre le coronavirus. Interrogé à ce sujet sur France Inter, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner botte en touche.

C’est un record d’audience absolu. Lundi 13 avril 2020, l’allocution du président de la République Emmanuel Macron a réuni près de 36,7 millions de téléspectateurs. Durant son quatrième discours depuis le début de la crise du Covid-19 dans l’Hexagone, le chef de l’Etat a notamment prolongé le confinement jusqu’au 11 mai, alors que le bilan de la pandémie du coronavirus approche les 15.000 morts en France. Pourquoi cette date précisément ? “Pour enjamber les ponts de mai, sinon tout le monde aurait repris le chemin de la plage”, assure “un fidèle” dans les colonnes du Parisien au lendemain de la prise de parole du Président, mardi 14 avril 2020. Selon nos confrères, l’ex-ministre en aurait aussi profité pour adresser un tacle discret à l’actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a pris l’initiative avec le préfet de police d’interdire le jogging entre 10h et 19h dans la Capitale. Le problème, c’est que cette mesure fait débat. Et pour cause : plusieurs vidéos montrant des rues bondées de sportifs et de sportives ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Des images censées attester d’une présumée contre-productivité de la mesure. Ainsi, Le Parisien écrit : “Gare, toutefois : s’il a répété que ‘l’espoir renaît’, il a aussi prévenu qu’il faudrait pour y parvenir respecter de la façon ‘la plus stricte’ les règles de la quarantaine, qu’il n’a pas souhaité durcir – étrillant la maire de Paris, Anne Hidalgo, sans la nommer, pour avoir interdit les joggings en journée – et sous réserve que la courbe du nombre de personnes contaminées ait nettement reflué. En clair : ‘rien n’est acquis.’”

Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner est revenu sur le sujet dans Le Grand Entretien de France Inter mardi 14 avril. “Le président de la République a beaucoup consulté, il a échangé avec des scientifiques, avec des acteurs économiques, des acteurs syndicaux, des partenaires et c’est cette date du 11 mai, qui est une date d’objectif, qui a été retenue”, commence l’homme politique. “Mais ce qu’a annoncé le président de la République hier, ce n’est pas le déconfinement le 11 mai, c’est le confinement jusqu’au 11 mai et n’oublions jamais que tout l’enjeu, c’est de réussir le confinement et de maintenir cela.” Interrogé sur la mesure d’Anne Hidalgo et une possible référence à la maire de Paris dans l’allocution d’Emmanuel Macron, il répond (mais botte en touche) : “Ce que nous avons construit comme volonté, c’est de travailler avec les maires. Et donc, quand, par exemple, je me suis opposé à l’arrêté de certains maires qui voulaient rendre le port du masque obligatoire, au fond, je n’ai pas voulu exprimer une défiance à l’égard des maires, j’ai voulu dire qu’il fallait, sur les questions sanitaires, une approche un peu unitaire et nationale du combat que nous devons mener. Ensuite, il y a des appréciations différentes. Partout, on a eu le sentiment qu’il y avait du relâchement. J’ai dit aux préfets : ‘Soutenez les élus locaux dans cette dimension du renforcement parce qu’il y a un risque de relâchement.’ Donc je ne veux pas ni mettre en cause la décision de la maire de Paris, ni considérer qu’il faut faire la chasse aux joggeurs s’ils respectent la règle du confinement. Mais l’effort demandé aux Français est extrêmement important. Et comme l’a dit le président de la République, notre peuple, qui a la réputation d’être indiscipliné, respecte une discipline de fer inédite en temps de paix et, globalement, cela se passe bien, à Paris comme ailleurs.” Et de préciser, en guise de conclusion : “Dans le confinement, il n’y a pas l’interdiction de sortir de chez soi. Dès le début, on a prévu cette possibilité de pouvoir sortir pendant une heure à proximité de son domicile parce que cela fait déjà un mois que les gens sont confinés, on propose un mois supplémentaire et l’on sait combien c’est difficile à vivre. Si les règles et les gestes barrières sont respectés par les joggeurs, n’ayons pas peur des joggeurs.”

A lire aussi : Emmanuel Macron : l’étonnante conséquence de son discours sur la consommation des Parisiens

Nos meilleurs conseils chaque semaine par mail, pendant 2 mois.
En savoir plus

  • Des menus simples et délicieux
  • Des exercices sportifs ludiques
  • Nos astuces pour vous affiner

Source: Lire L’Article Complet