Le 9 mars dernier, Rachida Dati tenait son ultime meeting de campagne avant le premier tour des élections municipales. Dans la salle Gaveau, mille personnes étaient ainsi au rendez-vous, ainsi que plusieurs membres du parti Les Républicains dont certains ont par la suite été testés positifs au Covid-19. Elle se justifie aujourd’hui dans les colonnes du Journal du dimanche.
Souvenez-vous. Le dimanche 15 mars se tenait le premier tour des élections municipales, en dépit de la progression fulgurante du nouveau coronavirus. Le lendemain, le lundi 16 mars, le président de la République Emmanuel Macron décrétait l’état de guerre et décidait de confiner la population afin d’endiguer la pandémie. Trois semaines plus tard, la France compte 6 838 patients en réanimation et 7 500 décès alors que 68 605 cas ont été officiellement testés positifs, dont plusieurs membres du personnel politique. Ainsi, le ministre de la culture Franck Reister et les secrétaires d’État Brune Poirson et Emmanuelle Wagron ont annoncés avoir été contaminés. À droite, Les Républicains ne sont pas épargnés non plus. Valérie Boyer, Christian Estrosi, Claude Goasguen, Michel Herbillon, Constance Le Grip, Martine Vassal ont ainsi été testés positifs, tout comme Christian Jacob, le président du parti LR, présent au dernier meeting de Rachida Dati.
« À l’époque, personne ne parlait de confinement »
Le 9 mars dernier, la candidate à la Mairie de Paris prononçait en effet son ultime discours avant le premier tour des élections municipales. Devant la salle Gaveau, de nombreux militants s’étaient ainsi donnés rendez-vous afin de soutenir la mère de Zohra. Cette dernière a également pu compter sur le soutien de Nicolas Sarkozy mais aussi de Gérard Larcher, le président du sénat, Bruno Retailleau, le chef de file des députés LR, mais aussi de Jean-François Copé, Henri Guaino, Renaud Muselier et donc Christian Jacob, aujourd’hui contaminé.
Même si la réunion ne comptait pas plus de 1 000 personnes, interdiction oblige, et que du gel hydroalcoolique était proposé à chaque participant, les critiques n’ont pas tardé à fuser à l’encontre de la candidate. «On était tout de même assis les uns à côté des autres », témoigne ainsi Frédéric Péchenard, le vice-président de la région Ile-de-France, dans Le Monde. Cette dernière se défend aujourd’hui dans les colonnes du Journal du Dimanche : « À l’époque, personne ne parlait de confinement. Et j’ai toujours respecté les recommandations ». Contactée par nos confrères de gala.fr, Nelly Garnier, la directrice de campagne de Rachida Dati, confirme que sa candidate « n’a eu aucun symptômes. »
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