Parce qu’elles présentent un taux d’hormones masculines, certaines athlètes n’ont pas le droit de concourir aux Jeux Olympiques de Tokyo qui se tiennent en ce moment même. Explications.
Le 30 juillet 2019, à l’issue d’une polémique, Caster Semenya apprenait qu’elle ne pourrait pas défendre son titre mondial sur 800 mètres en septembre de la même année aux Championnats du monde d’athlétisme à Doha. Un an plus tard, la Cour suprême suisse confirmait, au nom de « l’équité sportive », la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, validant la réglementation de World Athletics, qui oblige cette spécialiste du 800 mètres à un traitement destiné à faire baisser sa testostérone. Car l’athlète présente un trop haut taux de testostérone endogène, donc inné. Or, depuis 2018, la fédération internationale d’athlétisme a défini un seuil maximal de testostérone (5 nmol/L de sang) pour permettre ou non à ces athlètes de concourir avec les femmes sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m), et donc le 800 mètres où la Sud-Africaine performe avec brio. Deux ans plus tard, à l’heure des Jeux Olympiques de Tokyo, la jeune femme ne sortira pas ses pointes pour rivaliser sur sa distance fétiche. Et elle n’est pas la seule.
Des décisions contestées par l’ONU qui parle de « discrimination, violence et pénalisation«
Si Caster Semenya n’a pas eu la chance de se rendre sur le territoire nippon, d’autres athlètes présentant le même taux d’hormones mâles supérieur à celui fixé par l’IAAF ont fait le voyage mais sous certaines conditions. En effet, des championnes comme la Nigériane Aminatou Seyni ou les Namibiennes Christine Mboma et Beatrice Masilingi, trois coureuses de 400 mètres, ont dû se résoudre à s’aligner sur 200 mètres, discipline non concernée par les règles fixées par la fédération d’athlétisme. La Kenyane Margaret Wambui, à l’instar de Caster Semenya, a tenté de décrocher son ticket en réalisant les minima pour participer au 5000 mètres. En vain.
Ces décisions sont largement critiquées par l’ONU. « Ces femmes risquent tout particulièrement de subir discrimination, violence et pénalisation. L’esprit de clocher du secteur mondial du sport n’exempte pas ses agents de respecter les droits humains.« , rapportent deux de ses membres qui ont rédigé un courrier fustigeant le tout nouveau texte de la World Athletics.
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