Congrès des Républicains : Comment Éric Ciotti a t-il réussi à échapper au service militaire ?

Éric Ciotti a remporté sa place pour le second tour du Congrès des Républicains, ce dimanche 4 décembre, au côté de Bruno Retailleau. L’occasion de se pencher sur les jeunes années du candidat à la présidence LR : comment a-t-il échappé au service militaire ?

Éric Ciotti pourrait bien devenir le président des Républicains, le 11 décembre prochain. Avec une avance confortable – 42,73 % des suffrages – le politique de 57 ans s’est hissé à la première place du Congrès des Républicains, ce dimanche 4 décembre, devant Bruno Retailleau avec 34,45 %. Si le questeur de l’Assemblée nationale était ces dernières semaines au cœur de l’actualité, en raison de l’enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier sur son ex-femme, Caroline Magne, revenons aujourd’hui sur son passé et la manière dont il a évité le service militaire à 25 ans. Dans les colonnes du Canard Enchaîné, en septembre 1990, il est indiqué qu’un certain Christian Estrosi a plaidé la cause de son attaché parlementaire, qui n’était autre qu’Éric Ciotti.

À l’époque, le député des Alpes-Maritimes se présente devant Olivier Rochereau, alors directeur général des services (DGS) au Conseil général du département. “Il m’explique qu’il a toute confiance en son jeune collaborateur et qu’il lui est indispensable de le garder à ses côtés, mais qu’il est appelé à faire son service militaire”, se souvient Olivier Rochereau dans l’hebdomadaire, qui déclare que cette formation est considérée comme une “perte de temps” par Éric Ciotti. “Je me rappelle très bien qu’il a ensuite lui-même plaidé sa cause. Je lui ai d’ailleurs rétorqué que dans l’armée, il y avait des tas de façons de ne pas perdre son temps”, ajoute le responsable de la DGS.

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Cet événement qui a évité le service militaire à Éric Ciotti

Peu enclin à céder aux arguments de l’attaché parlementaire, Olivier Rochereau n’est pas le dernier recours d’Éric Ciotti et de son entourage. Le Canard Enchaîné rapporte ensuite que Christian Estrosi se tourne vers François Fillon, député de la Sarthe, pour lui demander d’écrire à Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Défense de François Mitterrand. Ce dernier étant contraint de démissionner en raison de la guerre en Irak, ce recours n’aboutit pas non plus. C’est finalement la grossesse de l’épouse d’Éric Ciotti qui lui permet d’échapper au service militaire. “J’ai fait une demande de dispense au titre du soutien de famille et je l’ai obtenue”, avait-il expliqué au Canard enchaîné au début des années 1990.

Si cet épisode de la vie du parlementaire continue de faire réagir, c’est bien parce qu’à la suite des attentats de janvier 2015, l’élu des Alpes-Maritimes avait milité pour le retour du service national obligatoire en France, rappelait CheckNews en 2021. Selon lui, celui-ci devait être “pour tout le monde, filles, garçons (…) d’une période de quatre à six mois dans un cadre où il y aurait l’expression de l’autorité républicaine et des valeurs de la République”, avait-il développé sur RTL en juillet 2016. “Après il y aurait une période où ça pourrait s’effectuer partiellement dans la police, dans la gendarmerie, dans l’armée”, avait ajouté le prétendant à la présidence de LR.

Crédits photos : Jonathan Rebboah / Panoramic / Bestimage

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En 1995, le polémiste est éditorialiste pour Info Matin et sort le portrait Balladur, immobile à grands pas.

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Ci-contre, Christiane Taubira députée et surnommée « la petite hache » est reçue pour la première fois par Jean Pierre Elkabbach. La femme politique évoque sa vie de famille, ses projets de carrière politique dans le futur.

Ci-contre, Marine Le Pen (à droite), aux côtés de sa soeur Yann Le Pen et de son ex-beau frère Samuel Maréchal, sur le plateau d’une émission de télévision, en 1995. Cette année-là, la fille de Jean-Marie Le Pen, qui misait sur un style bon chic bon genre, avait déjà adhéré au Front National (devenu le Rassemblement National) mais n’avait pas encore tout à fait fait ses preuves en politique. Ce n’est qu’en réalité 1998 qu’elle a obtenu son premier mandat politique, en tant que conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.

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