Le Mail on Sunday a révélé samedi 30 novembre que le Prince Andrew aurait détenu une entreprise dans un paradis fiscal et aurait utilisé son rôle d’envoyé commercial britannique pour aider son ami multimillionnaire David Rowland à faire fructifier sa banque.
Voilà une révélation qui devrait faire grand bruit et qui ne devrait calmer en rien l’agitation qui règne actuellement au sein de la famille royale. Selon des informations récoltées par le Mail on Sunday, le prince Andrew, déjà ciblé par les critiques ces dernières semaines en raison des accusations de viol et de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui, aurait régulièrement utilisé son rôle d’envoyé commercial du Royaume-Uni pour aider la banque de son ami très controversé, le financier multimillionnaire David Rowland.
Qu’est ce que cela signifie ? Concrètement, lorsqu’il était en voyage officiel pour promouvoir l’économie et le commerce britannique – un rôle qu’il a tenu de 2001 à 2011 – le fils de la reine Elizabeth II était en étroite collaboration avec une banque luxembourgeoise spécialisée dans les clients extrêmement riches et tenue par David Rowland et sa famille. Le prince aurait par ailleurs autorisé le financier à intercaler des réunions privées dans ses déplacements pour la couronne de manière à faire fructifier leur banque et attirer de riches clients. Il aurait également amené son ami en déplacement à plusieurs reprises, notamment sur des vols payés par le contribuable du Royaume-Uni.
Outre cela, le Mail on Sunday assure que le prince Andrew aurait transmis des documents secrets à David Rowland et qu’à cette époque, le frère du prince Charles détenait avec son ami une entreprise dans un paradis fiscal des Caraïbes, les Îles Vierges britanniques. Elle devait servir de leurre pour permettre à Andrew et son ami multimillionnaire d’investir dans des fonds offshore non-taxés. De plus, un mail révèle que lorsque le scandale Jeffrey Epstein a éclaté, Jonathan, le fils de David Rowland chargé de gérer ses intérêts commerciaux, a proposé au prince de continuer leurs activités « discrètement« . « J’aime ta manière de penser« , aurait alors répondu l’oncle de William et Harry. D’autres e-mails suggèrent qu’Andrew devait investir lui-même dans la banque des Rowland.
Autant de révélations qui expliqueraient le train de vie du prince Andrew, dont la pension militaire s’élève à « seulement » 20.000 livres. Au cours de ces dernières années, il a en effet souvent été pointé du doigt qu’il vivait comme un millionnaire, s’autorisant des vacances sur des yachts de luxe et voyageant en hélicoptère ou en jet privé. Sans parler du chalet à 13 millions de livres acheté par sa femme sur le domaine de ski de Verbier, en Suisse, en 2014, et de la collection de montres du prince, dont le prix de certaines s’élève à plusieurs dizaines de milliers de livres.
À noter que le prince Charles était possiblement au courant des agissements de son frère. Selon le Mail on Sunday, un lanceur d’alerte aurait envoyé un e-mail à l’héritier du trône en août dernier pour le prévenir des activités financières douteuses du prince Andrew et de ses liens avec David Rowland. Dans sa longue enquête, le journal détaille tous les déplacements et preuves accablantes à l’encontre du duc d’York.
Bientôt une enquête ?
Ce conflit d’intérêts qui fait surface aujourd’hui pourrait bien coûter très cher au prince Andrew. Face à ces révélations accablantes, qui suggèrent tout simplement que le fils de la reine est un évadé fiscal et aurait mêlé ses activités officielles à son intérêt personnel, un ancien député britannique a tout simplement demandé que le duc d’York soit déchu de son titre « d’altesse royale ». Il y a quelques semaines, le prince a déjà été privé de ses activités publiques, après avoir été accusé de viol et d’agression sexuelle par Virginia Roberts, qui assure que le Windsor a eu des relations avec elle lorsqu’elle était mineure.
Chris Bryant, un ancien membre du ministère des Affaires étrangères lorsqu’Andrew était envoyé commercial, a réclamé l’ouverture d’une enquête parlementaire : « Je pense qu’il n’a jamais été capable de séparer ses intérêts personnels de l’intérêt national« , a-t-il déclaré selon le Mail on Sunday. D’autres députés ont abondé dans son sens, demandant eux aussi une enquête. Autant dire que le prince est loin d’être tiré d’affaires.
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