Bloquée dans un train durant plusieurs heures dimanche dernier, Clémentine Autain a fait part de son mécontentement sur Twitter le soir-même, déplorant une « privatisation » de la SNCF, qui est une entreprise publique. Invitée sur Sud Radio ce mardi 17 janvier, la députée a tenté de justifier son erreur.
Il en faut peu pour devenir la risée de Twitter… Clémentine Autain peut en attester. Ulcérée d’avoir été bloquée pendant plusieurs heures à la gare de Marmande, dans le Lot-et-Garonne, ce dimanche 15 janvier, alors qu’elle circulait sur l’axe Paris-Toulouse, la députée de la France Insoumise s’est emparée de son compte Twitter pour pousser un coup de gueule. « Train à quai depuis un bon moment, et cette voix qui annonce un retard de… 2 heures ! » a-t-elle écrit. Et de poursuivre en commettant une erreur : « Depuis la privatisation SNCF, on sait quand on part, jamais quand on arrive. Depuis l’Angleterre de Thatcher, on sait comment ça finit : par une renationalisation. Tout ça pour ça… ». La société ferroviaire n’étant pas privée et appartenant bien à l’État, la femme politique de 49 ans a eu droit aux nombreuses moqueries de la part de ses abonnés et de certains personnages politiques.
Silencieuse depuis le début de cette polémique, Clémentine Autain s’est exprimée sur le sujet pour la première fois ce mardi 17 janvier, lors de son passage sur les ondes de Sud Radio. « Le problème toujours de Twitter c’est qu’on écrit vite et en 240 signes. Et en plus, j’étais énervée d’avoir encaissé deux heures de retard sur un trajet de 4h40″, a commencé la députée, précisant qu’elle avait fait le choix de « privilégier le train sur l’avion même si le Paris-Toulouse est un peu long ». L’ancienne porte-parole de Jean-Luc Mélenchon a continué avec une pirouette pour se défaire de la polémique : « J’ai fais une erreur sur le terme, parce qu’il n’y a pas de privatisation, le terme exact c’est la libéralisation. Si j’ai mis privatisation, c’est parce que j’ai comparé cette situation à celle de l’Angleterre.«
La privatisation de la SNCF ???
Mais taisez-vous plutôt que de verser dans le mensonge.
L'état est actionnaire à 100%
Pour l’auteure d’Assemblées, il ne fait aucun doute que la libéralisation du réseau ferroviaire en France est à l’origine des nombreux problèmes sur les lignes. « L’ouverture à la concurrence et le fait que des pans entiers sont donnés progressivement au privé et que le management s’aligne sur le privé, ça, ça donne des résultats qui sont des résultats tels qu’on l’a connu avec EDF et avec la Poste et aujourd’hui avec la SNCF », s’est-elle expliquée. Et de conclure : « Je retire ce terme de privatisation car il est impropre. Mais le fond de ce que je voulais dire c’est que ce phénomène d’ouverture à la concurrence et la libéralisation conduisent fatalement à une détérioration du trafic.«
? Privatisation de la #SNCF : @Clem_Autain affirme "s'être trompée"
?️"Je retire ce terme de privatisation. Il est impropre. Ce que je voulais dire c'est que l’ouverture à la concurrence et la libéralisation conduisent à une détérioration du trafic"
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>> PHOTOS – Elisabeth Borne, Clémentine Autain… Ces femmes politiques qui ont marqué l’année 2022
L’erreur de Clémentine Autain ne passe pas pour Clément Beaune
Pour rappel, l’exécutif a facilité l’ouverture à la concurrence pour les TER et les Intercités décembre 2019, ce qui pourrait faire écho au terme de « libéralisation » employé par Clémentine Autain dans sa correction. Mais cela est loin d’avoir convaincu Clément Beaune, actuel ministre des Transports, qui a répondu à son erreur initiale au travers d’un tweet : « Privatisation ? ! On parle d’une entreprise 100 % publique. Un peu de respect pour les cheminots et pour la vérité… Oui, il y a beaucoup à faire et à améliorer. Mais c’est mieux de partir des faits et pas des fake news« , a-t-il lancé dimanche 15 janvier.
Crédits photos : capture d’écran Sud Radio
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