Christine Lagarde épinglée par ses adversaires pour « son manque de confiance en elle »

Christine Lagarde ne fait plus l’unanimité. Saluée par le passé pour sa gérance du FMI, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) est aujourd’hui décriée. Et ses récentes décisions ne vont pas arranger la situation.

Le ciel se couvre pour Christine Lagarde. En pleine période d’inflation, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) s’apprête à hausser les taux d’intérêt de 0.5 point, et ainsi engendrer de nombreuses retombées économiques. Cette hausse, la première depuis onze ans, a été annoncée ce jeudi 21 juillet par l’ancienne directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), comme le relayent nos confrères du Figaro. Flambée des crédits immobiliers ou encore des valeurs technologiques, les conséquences d’une hausse des taux dans le climat actuel pourraient bien jouer en la défaveur de Christine Lagarde, que ses détracteurs attendent au tournant, analyse le quotidien.

Issue du monde judiciaire et politique, l’avocate d’affaires de profession s’était jusqu’à maintenant brillamment imposée dans les hautes sphères de l’économie et de la gestion monétaire internationale. Alors qu’on louait son travail remarquable au ministère de l’Économie, puis à la direction du FMI, c’est une tout autre histoire depuis trois ans et sa nomination à la BCE. « Son manque de confiance en elle se voit dans ses conférences de presse », glisse ainsi au Figaro l’un des membres du conseil des gouverneurs, principal organe de décision de la BCE. Et ce dernier d’estimer que Christine Lagarde ne maîtrise pas son sujet : « Elle doit s’en tenir à lire et relire des scripts préparés par son équipe, faute de capacité de jugement personnel sur ces sujets », explique-t-il encore. Un regard des plus acerbes, qui contraste avec la « relation de confiance », que décrit François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, entre la présidente et le conseil des gouverneurs.

Christine Lagarde, d’un poste envié à l’œil d’un cyclone

Quoiqu’en disent les sceptiques, l’ancienne ministre de l’Économie sous Nicolas Sarkozy – elle fût la première femme à occuper ce poste dans un pays du G8 – a hérité d’un cadeau empoisonné – une place très convoitée à l’orée d’une tempête. En novembre 2019, cette dernière a en effet succédé à l’Italien Mario Draghi à la tête de la BCE – prédécesseur dont elle pensait reprendre le bilan positif à la présidence de l’institution monétaire. Depuis, deux ans de Covid-19, la guerre en Ukraine et l’inflation galopante auront ternis le paysage économique mondial. Dans son annonce émise ce 21 juillet, la BCE n’écarte pas la possibilité d’opérer d’autres hausses dans les mois à venir, en fonction de la situation économique. Des annonces qui risqueraient de ternir encore l’aura de Christine Lagarde…

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

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