Invitée ce vendredi 3 novembre 2023 de "C à Vous" pour évoquer son documentaire "Harcèlement scolaire: briser le silence" qui sera diffusé le 7 novembre 2023 sur France 2. Un documentaire pour lequel elle a dû rencontrer des enfants victimes de harcèlement, qui ont déjà eu des pensées suicidaires.
Un reportage qui s’annonce bouleversant. Le mardi 7 novembre 2023, Faustine Bollaert va révéler l’enfer vécu par de nombreux enfants à travers un reportage déchirant. Intitulé Harcèlement scolaire : briser le silence, ce documentaire permettra à la compagne de Maxime Chattam d’interroger des jeunes qui n’ont pas encore atteint la majorité et qui sont harcelés quotidiennement à leur école. Invitée ce vendredi 3 novembre dans C à Vous pour promouvoir son travail, l’animatrice est revenue sur les moments difficiles auxquels elle a dû faire face lors du tournage de ce documentaire.
« La souffrance dont vous avez été témoin vous a évidemment bouleversée, émue aux larmes, mais aussi mise en colère ? », lui a demandé Anne-Elisabeth Lemoine avant que l’invitée ne lui réponde : « Oui, mise en colère, bouleversée, j’avoue, parce qu’on a quand même passé deux jours à écouter ces paroles extrêmement rares. On parle d’enfants de 11 ans, on a du mal à s’en rendre compte […] On a du mal à déceler le décalage entre ces mots d’une violence inouïe et ces actes de ces enfants ». La compagne de Maxime Chattam se souvient par exemple de Gabriel, un enfant de 13 ans qui lui raconte comment il a fini par devoir s’ouvrir les veines « tellement il ne supportait plus les insultes quotidiennes ». Un petit garçon traité « de singe, de bamboula », à qui l’on « jette ses affaires à la poubelle… »
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Faustine Bollaert en colère face à la détresse des enfants
« Et c’est absolument insupportable pour la mère que je suis, mais surtout tout simplement pour la citoyenne […] Quel courage de leur part de venir parler… » a poursuivi l’animatrice encore bouleversée par le récit. Selon elle, les enfants victimes de harcèlement ne « savent pas qu’ils sont victimes de harcèlement ». « Bien souvent, ils ont du mal à mettre des mots sur les faits. Bien souvent, ils ignorent même que c’est un délit », a également noté Anne-Elisabeth Lemoine.
« Exactement, c’est pourquoi il est important de mettre en lumière et de décortiquer un peu le mécanisme du harcèlement », a confirmé Faustine Bollaert. Cette dernière déplore le fait que les enfants ne sont pas écoutés lorsqu’ils évoquent leurs problèmes : « j’ai des enfants qui me disent : ‘mais moi, quand je parle à mes parents, il ne se passe rien, quand je parle à l’école, il ne se passe rien, quand j’en parle à la police, il ne se passe rien’… qu’est-ce qu’il leur reste ? De s’attaquer eux-mêmes. Ils n’en peuvent plus de souffrir au quotidien ». Selon l’animatrice, 60 % d’enfants ont déjà eu des pensées suicidaires. « On parle d’enfants qui se pendent, pardon, mais, avec leur cravate Harry Potter au velux d’une maison… c’est insupportable », a-t-elle conclu, bouleversée et très remontée.
R.F
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