Centrales nucléaires : pourquoi la France risque-t-elle des pénuries et coupures d’électricité

Depuis que Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l’Ukraine, les prix de l’énergie s’envolent en Europe. Si la Belgique souhaite repousser la sortie du nucléaire de dix ans, Engie s’oppose à cette décision. Une saga qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur la France comme l’a rappelé l’émission Télématin, lundi 21 mars 2022

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La guerre en Ukraine a des répercussions inédites sur le coût de l’énergie en Europe. Et selon le chroniqueur de Télématin Axel de Tarlé, la France pourrait même se retrouver face à des pénuries et coupures d’électricité. Et pour cause, en réaction à la flambée des prix du gaz russe, la Belgique a décidé de reporter sa sortie du nucléaire à 2035. « Les Belges avaient voté en 2003 la sortie du nucléaire définitive pour 2025 », a rappelé le journaliste dans l’émission diffusée sur France 2 lundi 21 mars 2022. Le gouvernement belge avait prévu de fermer les centrales nucléaires et de les remplacer par du gaz russe, notamment. « Dans l’urgence, ils doivent abandonner la fermeture de leurs centrales nucléaires qui vont être prolongées, pour deux réacteurs, de dix ans. Donc jusqu’en 2035″, a poursuivi notre confrère. Seulement voilà, le fournisseur de gaz et électricité qui s’occupe de ces centrales nucléaires, n’est autre que Engie.

Axel de Tarlé : « Ce qui se passe en Belgique a des conséquences sur nous »

Dans un communiqué publié relayé par Reuters vendredi 18 mars 2022, le groupe français dénonce la décision de la Belgique. « Prolonger les centrales de Doel 4 et Tihange 3 soulève des contraintes importantes de sûreté, de régulation et de mise en œuvre », est-il écrit sur le document. « C’est trop tard, maintenant. Le coup est parti pour la fermeture des centrales », précise Axel de Tarlé dans Télématin. « Engie a dit : ‘Ces centrales vont fermer en 2025, et puis on va faire les travaux, et peut-être qu’on pourra les rouvrir en 2027.’ Donc Engie dit que la Belgique doit se préparer à un ou deux hivers sans énergie nucléaire », rapporte Axel de Tarlé. Une décision qui pourrait avoir un impact considérable sur la France, avec des risques de pénuries et coupures d’électricité : « Les réseaux électriques sont interdépendants. Ce qui se passe en Belgique a des conséquences sur nous, parce qu’il y a une solidarité en termes d’électricité. Du coup, le gagnant de cette histoire risque d’être le charbon. »

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