Pourtant proche d’Olivier Véran, le député Thomas Mesnier, qui a renfilé sa blouse de médecin urgentiste pour lutter contre le coronavirus, n’épargne pas l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn dans une interview accordée à LCP.
« Je pars au front avec l’envie de bien faire. » Le 21 mars, le député LREM de la Charente, Thomas Mesnier, annonçait qu’il revenait temporairement à son premier métier de médecin urgentiste pour venir en renfort des soignants qui luttent contre l’épidémie de coronavirus, comme d’autres personnalités politiques. Entré en contact avec le directeur du CHU d’Angoulême, où il exerçait avant d’être élu, le député assurait alors ne pas avoir l’impression d’aller se battre « sans arme ». Près de deux semaines plus tard, dans une interview accordée à LCP,son discours est cependant quelque peu différent.
S’il précise que le CHU d’Angoulême n’est pas encore saturé, Thomas Mesnier confie néanmoins des difficultés d’organisation. Pour le député, qui a piloté la « mission Urgences » pour le gouvernement, avec pour objectif de construire une nouvelle stratégie d’évolution des services d’urgence, la réalité a rattrapé la théorie. Sans les nommer, cet ami de l’actuel ministre de la Santé Olivier Véran, avec qui il a travaillé étroitement, cible Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, constatant qu’il « n’y a pas assez de choses qui ont changé depuis bientôt trois ans ».
« Il faut aller plus loin, et avec encore plus de moyens »
« Certaines mesures qui ont été votées ne sont pas encore effectives. Les préconisations que j’ai pu faire et pour lesquelles je n’avais pas eu les arbitrages financiers, restent un problème », poursuit le député, qui estime également qu’« il faudra tirer les conséquences de tout cela ». C’est donc au fait des difficultés concrètes de l’hôpital que Thomas Mesnier assure qu’il sera « attentif aux annonces du président de la République sur l’hôpital », et qu’« il faudra des réalisations concrètes dans l’après-crise ».
« Le diagnostic posé par l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, au début du quinquennat va dans le bon sens, mais il faut aller plus loin dans la mise en œuvre et avec encore plus de moyens », assure-t-il. Pragmatique, le député n’en perd pas pour autant son objectif premier, lutter contre le conoravirus avant de faire de la politique en ces temps troublés : « Il faut d’abord passer la crise et nous verrons après. »
Crédits photos : Twitter/CoDubost
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