Echange tendu entre Marine Le Pen et Benjamin Duhamel, ce mardi 1er mars, sur BFMTV. Si bien que la candidate du Rassemblement national a demandé au journaliste de reprendre son calme.
La guerre en Ukraine percute la campagne présidentielle. Invitée sur le plateau de Face à BFM, ce mardi 1er mars, Marine Le Pen s’est prononcée en faveur de l’accueil d’une partie des Ukrainiens qui fuient le conflit mené par la Russie. « La France ne va pas accueillir seule 650 000 réfugiés, mais ceux qui le souhaitent oui », a déclaré la candidate du Rassemblement national (RN). Et d’ajouter : « Il faut faire en sorte de les mettre à l’abri le temps de cette guerre. » En proposant d’accueillir les réfugiés ukrainiens, Marine Le Pen s’accorde avec la Convention de Genève.
Pourtant, comme le rappelle le journaliste Benjamin Duhamel, Marine Le Pen avait proposé une pétition suite à la prise de Kaboul par les talibans, pour dire « non à l’accueil massif des réfugiés afghans ». « Question simple : pourquoi ce qui est vrai pour un Ukrainien ou une Ukrainienne ne l’était pas pour un Afghan ou une Afghane ? », interroge la nouvelle star de BFMTV. « Parce que ce sont les États-Unis qui ont mis en place le régime taliban », rétorque la prétendante à l’Élysée, précisant que ce dernier est aujourd’hui « reconnu par chacune des grandes puissances ». « Mais Madame Le Pen, les Afghans et les Afghanes étaient pour certains en danger !« , insiste Benjamin Duhamel. « Non mais Monsieur, calmez-vous », lui lance alors la fille de Jean-Marie Le Pen. « Je suis très calme », assure le journaliste.
Réfugiés ukrainiens : Marine Le Pen appelle à la « solidarité régionale »
Visiblement peu convaincu par l’argument de la tante de Marion Maréchal, Benjamin Duhamel précise sa question. « Est-ce qu’au fond ce n’est pas parce que les Ukrainiens sont des chrétiens et les Afghans et les Syriens des musulmans que vous faites une différence ? », lui demande-t-il sans détour. « Absolument pas », répond-elle cash. Marine Le Pen estime qu’il est « naturel » d’accueillir les réfugiés ukrainiens par souci de « solidarité régionale ». « De la même manière que j’aurais souhaité qu’un certain nombre de pays arabes accueillent des réfugiés de guerre de pays arabes. Ils ne l’ont pas fait et je le regrette profondément« , a-t-elle conclu.
Crédits photos : Capture d’écran BFMTV
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