Alors que l’ancien ministre Damien Abad pourrait arriver à l’Assemblée nationale lundi 25 ou mardi 26 juillet, malgré les accusations de viol qui pèsent contre lui, les langues comment déjà à se délier au sein de la majorité, comme le rapporte le JDD.
Après des journées caniculaires pour beaucoup de Français, Damien Abad s’apprêterait à recevoir un accueil glacial à l’Assemblée nationale la semaine prochaine, annonce le JDD ce mercredi 20 juillet. Même s’il conteste les faits et est présumé innocent, l’ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées est toujours accusé de viol. Une fois que les travaux d’adaptation de son siège à son handicap seront terminés, le député de l’Ain devrait venir pour la première fois dans l’hémicycle sous l’étiquette Renaissance lundi 25 ou mardi 26 juin. Une première redoutée par certains membres de la majorité. « Ça va pas être simple pour lui… », prédit auprès du JDD une députée macroniste.
Selon cette dernière, « l’immense majorité du groupe prônait sa démission » du gouvernement dès la révélation des premières accusations le visant. Selon le site de l’hebdomadaire, certains espéraient « fortement » qu’il ne parvienne pas à se faire réélire. Seulement, le 19 juin dernier, Damien Abad a été élu et bien élu avec 57,86 % des suffrages. Il faudra donc faire avec. Même avant les affaires, certains membres de la majorité ne portaient pas Damien Abad dans leur coeur, n’ayant pas oublié que quelques mois auparavant il faisait encore partie de leurs plus fervents opposants. Malgré tout, l’ancien président du groupe LR avait obtenu un poste dans le premier gouvernement d’Élisabeth Borne.
« La première semaine sera dure »
« L’acte 1 n’avait pas été digéré, donc l’acte 2 – l’affaire Abad –, encore moins« , résume auprès du JDD une députée Renaissance. « La première semaine sera plus dure que la seconde, et dans six mois les choses seront apaisées« , tempère une autre moins pessimiste. Et il n’y a sans doute pas que dans la majorité que cette arrivée risque de faire grincer des dents. Tout dépendra aussi peut-être de l’attitude de Damien Abad à l’Assemblée nationale. Lors de la passation de pouvoirs, il avait surpris en dénonçant des « calomnies ignobles (…) orchestrées dans un calendrier bien choisi ». « Je me battrai aussi contre ce mouvement funeste qui relègue la présomption d’innocence au rang de vieillerie sans importance et qui fait de la calomnie une redoutable arme politique entre les mains d’esprits malveillants », avait-il déclaré avec gravité.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : David Niviere / Pool / Bestimage
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