En déplacement dans l’Isère, ce mardi 12 juillet, Emmanuel Macron n’a pas échappé aux questions sur l’affaire Uber Files. Loin de se défiler, le président de la République assume ses faits et ne mâche pas ses mots quant à la polémique.
Emmanuel Macron ne s’en est jamais caché : il est pour la libération de l’économie et l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché. Accusé d’avoir aidé une société de VTC à se consolider en France sans l’accord de François Hollande alors qu’il était son ministre, dans l’affaire Uber Files, le président de la République n’en a que faire. De passage à Crolles (en Isère) dans l’entreprise STMicroelectronics, ce mardi 12 juillet, le chef de l’État n’a pas fui les questions sur le sujet. Bien au contraire. Habitué depuis « cinq ans et demi », qu’on veuille « s’attaquer à [sa] pomme », il cite l’un de ses « prédécesseurs » : « Ça m’en touche une, sans faire bouger l’autre ».
Un échange dévoilé sur Twitter par Agathe Lambret, journaliste de BFMTV, qui l’a interrogé sur la réaction « offusquée » de la Nupes. « Ils ont perdu leur boussole, a asséné le président de la République. Quand on croit dans la justice sociale, dans l’égalité des chances, il faut se battre pour que les jeunes qui viennent de milieux difficiles aient des emplois. Ça n’a jamais été leurs combats, moi, ça a été le mien. Des jeunes, qui peut-être votent pour eux aujourd’hui, ont eu leur emploi grâce à ça ». Loin de rougir, Emmanuel Macron a martelé : « Si on ne se bat pas pour l’éducation, la formation, la création d’innovation et donc d’opportunité économique, on continuera d’avoir le chômage ».
UBER : « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre » : Macron cite Chirac et charge la #Nupes qui a « perdu la boussole », Nupes pour qui « se battre pour l’emploi des jeunes qui viennent de milieux difficiles » n’a « jamais » été un « combat » @BFMTV pic.twitter.com/UFslVafYwM
>> PHOTOS – Remaniement d’Emmanuel Macron : découvrez les ministres du gouvernement Borne II
Si c’était à refaire, Emmanuel Macron assure qu’il le referait
Parce qu’il « assume » sa position quant à l’installation des VTC en France, il a fait savoir que « si c’était à refaire, je referais », a rapporté sur Twitter Bastien Augey, journaliste en charge de l’Elysée pour LCI. Quant à la situation des taxis en France, Emmanuel Macron a reconnu que c’est « un métier très dur » et a rappelé : « On a aidé les taxis comme pas possible pendant la crise ». Avant d’ajouter : « J’ai toujours respecté ce métier-là, s’est défendu Emmanuel Macron. Mais on avait un système qui était fermé administrativement. On ne donnait pas assez de licences ».
"Mon rôle comme ministre était de bousculer l'effet de rente" se défend @EmmanuelMacron #UberFiles @TF1Info @LCI pic.twitter.com/OPPaPf3bBa
Soulignant que « ceux qui s’enrichissent » ne sont pas les taxis, mais « les sociétés qui avaient un effet de rente », il estime que son rôle de ministre de l’Économie était « de bousculer cette déferlante pour pouvoir permettre l’entrée de nouveaux acteurs français comme étrangers ». Pour rappel, Emmanuel Macron est accusé d’avoir eu un « deal secret » avec Uber, géant américain des VTC, alors qu’il était le ministre de l’Économie de François Hollande. Dans une enquête reposant sur des milliers de documents internes à la société américaine, remise par une source anonyme au Guardian, certaines de ses pratiques destinées à aider l’entreprise à faciliter et consolider son arrivée en France via des modifications dans la loi sont pointées du doigt.
Crédits photos : Jacques Witt/Pool/Bestimage
A propos de
Emmanuel Macron
Suivre
Suivi
Autour de
Source: Lire L’Article Complet